Le Coin de l´Enigme :
L´Homme de Vitruve par Léonard de Vinci



« J’ai vu mon Seigneur avec l’œil du cœur. J’ai dit : “ Qui es-Tu ?” Il répondit : “ Toi” »
Sheikh Hûssein Ibn Mansûr Al Hallaj


 1- Introduction :
de l´Importance du Vitruve le Long des âges ou de Marcus Vitruvius Pollio ... aux Frères Perrault

Marcus Vitruvius Pollio, plus connu sous le nom de Vitruve, fut est un personnage romain qui vécut au I siècle av. J.-C.
D´abord il ne fut qu´un  soldat qui lutta en Gaule, en Espagne et en Grèce, avant de devenir constructeur de machines de guerre
[].
 A un âge plus avancé il sera architecte à Rome, du temps du premier empereur César Auguste, à qui il dédiera son livre : De Architectura. ( lire
AUGUSTE L´ARKHITEKTON )

Cependant il n'est que le dépositaire d'une tradition déjà ancienne
[].

C'est à l'érudit Leone Battista Alberti que l'on doit le regain de faveur du De Architectura, dans les années 1420.
Pour établir le texte de la première édition imprimée à Rome en 1486 composée de 2 volumes, SULPIZIO da Veroli dut collationner plusieurs manuscrits,
 puisque aucun ne comportait le texte complet. Il s'appuya essentiellement sur le manuscrit de l'
ESCORIAL  qui date du XIº  siècle.

C'est le seul écrit d'architecture antique qui nous soit parvenu, les architectes de la Renaissance comme les Italiens Sebastiano Serlio et Palladio s'en inspirèrent, jusqu'à l'époque classique et baroque quand  CLAUDE PERRAULT (1613-1688) commence à remettre en question l'interprétation de quelques uns de ces principes.
Il sera l'auteur de plusieurs traductions en français des textes de l’architecte romain Vitruve sous le titre de :

 « Dix livres d’architecture de Vitruve corrigés et traduits nouvellement en français » édité en 1673.




François Mansard et Claude Perrault, peinture attribuée à Philippe de Champaigne.



Champaigne le représente à  côté de Mansard, considéré  à son époque comme le Dieu de l'Architecture.
Mansart effectue une période d'apprentissage auprès de son beau frère, Germain Gaultier, sculpteur, est aussi architecte de la ville de RENNES.
 Bien que Mansard travailla surtout à la reforme ou agrandissement de châteaux, il fut aussi appelé en 1664 pour les travaux du Louvre,
mais Claude n´interviendra là qu´après la mort du premier. Pour cela Claude Perrault signale la Victoire, sa victoire sur la toile de Champaigne.

PERRAULT, outre la colonnade  du Louvre, dessina L’OBSERVATOIRE DE PARIS entre 1667 et 1672.

De l´Observatoire de Paris aux Contes de Ma Mère L´Oye



Charles Perrault (1628-1703) , peint par Philippe Lallemand.

Claude Perrault  n´est que le frère de Charles, fameux pour ses Contes de Ma Mère l´Oye, récits qui voilent par leur aspect enfantin , bien des symbolismes.
Il parle la langue des oiseaux, celle des initiés.

Cet homme de lettres est représenté ici, entouré de livres mais aussi avec un plan et une tête sculptée.
Faits qui peuvent étonner à première vue, mais cet avocat entra en qualité de commis chez son autre frère,  alors receveur général des finances.

Il devient bientôt le bras droit de Colbert qui le charge de la politique artistique et littéraire de Louis XIV en 1663 en tant que secrétaire de séance de la Petite Académie,
 puis en tant que contrôleur général de la Surintendance des bâtiments du roi. Dès lors, Perrault usa de la faveur du ministre au profit des lettres, des sciences et des arts.

Comme contrôleur général des Bâtiments, il a veillé à l’édification de monuments témoignant de la magnificence royale. Il plaça Claude au post d´architecte.
Il est donc normal de le voir soutenir une œuvre d´art et un livre qui repose à son tour sur un plan,
pendant que son doigt  indexe la bordure d´un volume de cuire rouge foncé, dessinant une espèce de compas, sur lui.

Le plan est probablement celui de l´Observatoire de Paris, projet né en 1667.

Le 21 juin 1667 , jour du solstice d'été ; date que nous avons étudié  à fond,
voir Ceux Qui Luttent avec Dieu et la suite ;
les mathématiciens de l'Académie tracent sur le terrain,  à l'emplacement actuel du bâtiment, 
«  le
méridien et les autres directions nécessaires à l'implantation exacte de l'édifice »
conçu par l'architecte et médecin Claude Perrault dont le frère  était secrétaire de Colbert.

Le plan médian de l'Observatoire définira désormais le méridien de Paris.
Dès 1669, Colbert appelle Jean-Dominique CASSINI pour diriger l'Observatoire, qui fait effectuer des modifications du bâtiment.

Claude Perrault est donc passé à l´histoire de l´architecture pour le plan de cet édifice qui « coupera » dorénavant la France en deux
et pour sa traduction personnel du livre de Vitruvius, Encyclopédie Des Arts Anciennes.

 


 « Un bâtiment ne pourra être bien ordonné s’il n’a cette proportion et ce rapport, et si toutes les parties ne sont,
les unes par rapport aux autres, comme le sont celles du corps d’un homme bien formé... »

Vitruve


2- Art de Bâtir ou Science de Construire ? ou comme en Haut en Bas !

Vitruve écrit donc pour transmettre ce qu’il a reçu des anciens auxquels il se réfère constamment.
C’est au sens littéral du terme, nous dit Guidu Antonietti di Cinarca, l’œuvre fraternelle d’un vieux maçon.

Son pragmatisme à observer la nature lui permit d’en respecter les lois, de les fonder comme telles.
Il appuie les hommes qui, en expliquant l’harmonie du monde, recherchent le modèle de leur équilibre intérieur.

Voici ce qu’’il en dit :
" La convenance que requiert la nature des lieux, consiste à choisir les endroits où l’air et les eaux sont les plus sains pour y placer les temples, principalement ceux qu’on bâtit au dieu Esculape, à la déesse Santé et aux autres divinités, par qui l’on croit que les maladies sont guéries ; car, par le changement d’un air malsain à un air salutaire, et par l’usage de meilleures eaux, les malades pourront se guérir plus aisément, ce qui augmentera beaucoup la dévotion du peuple, qui attribuera à ces divinités la guérison qu’’il doit à la nature salutaire du lieu."

"...L’ordonnance d’un édifice consiste dans la proportion qui doit être soigneusement observée par les architectes. Or, la proportion dépend du rapport que les Grecs appellent analogie ; et, par rapport, il faut entendre la subordination des mesures au module, dans tout l’ensemble de l’ouvrage, ce par quoi toutes les proportions sont réglées ; car jamais un bâtiment ne pourra être bien ordonné s’il n’a cette proportion et ce rapport, et si toutes les parties ne sont, les unes par rapport aux autres, comme le sont celles du corps d’un homme bien formé... "

Vitruve propose, comme modèle de proportion, le corps de l’homme.
Car l’homme, partie intégrante de l’univers ordonné, est un élément en réduction de ce cosmos, un microcosme.
Les proportions de son corps sont une des manifestations de cette mise en symétrie de l’ordre cosmique, de son harmonie.
Il reprend ainsi a son compte les idées de Platon dans le Timée où il philosophe de la citée parfaite. ( voir plus bas le Platon de Raphaël )

De Vinci dessinera cette citée. Ses plans voyageront avec Colon jusqu´en Amérique.
L´explorateur ne tenant pas en compte des autres éléments essentiels, échouera comme architecte. Ses éléments sont : 
 « Il faut aussi que l’architecte ait connaissance de la médecine pour savoir quelles sont les différentes situations des lieux de la terre, lesquels sont appelés climata par les Grecs, afin de connaître la qualité de l’air, s’il est sain ou dangereux, et quelles sont les diverses propriétés des eaux ; car, sans la considération de toutes ces choses, il n’est pas possible de construire une habitation qui soit saine... »

« L
étude de la philosophie sert aussi à rendre parfait larchitecte qui doit avoir lâme grande et hardie... »

Celle de la musique, pour la sonorité des temples, des mathématiques, pour les machines, de la médecine pour localiser les climata,
et de l´astronomie pour connaître et donc
pouvoir calculer « des équinoxes, des solstices et du cours des astres... »



Pour bâtir cette citée de perfection il faut d´abord être soi-même parfait, bâtir sa propre maison, c´est à dire son corps.
Quand chaque individu complètera son évolution,  ce n´est qu´alors qu´ ils pourront construire ensemble une ville en harmonie avec le Cosmos.

Ce qui revient à l´adage de la Table d´Emeraude :

" Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas 
et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut

Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'Univers et les Dieux "


Maçonniquement parlant c'est le V.I.T.R.I.O.L. du cabinet de réflexion. Il faut bien comprendre ceci avant d´examiner le dessin de Léonard de Vinci.


Vinci, le Nouveau Platon


Platon selon Raphaël sur l´Ecole d´Athènes

Ce contemporain de Léonard, donna les traits de Vinci au philosophe grec, lui faisant faire ce geste qui revient dans l´œuvre du génie.

Il s'agit, pour Raphaël, de montrer les voies de la Connaissance. Au centre de la composition, deux personnages s´opposent.
Un, lève le doigt vers le ciel, Platon, qui tient à la main le Timée, un de ses derniers dialogues, tandis que l´autre, baisse la main vers la terre.
Il s´agit d´Aristote, qui tient à la main l'Ethique.
Ils représentent deux chemins, deux démarches : celui qui va de la réalité à l'idée, Platon-Vinci, c'est-à-dire de la terre à l'idéal philosophique,

et l'autre, Aristote, montre l'idéal philosophique qui ne peut exister que dans son illustration d'ici-bas.

La transcendance et l'immanence sont représentées au travers de ces deux personnages.

Je vous laisse deviner qui représente Aristote ici.

Vinci, l´Architecte

Sans être passé à l´histoire comme  architecte, on sait que Léonard s´ intéressa à cet art plus spécialement à trois moments:

Vers 1490, à Milan, son Viturve date de 1492, quand il explore les possibilités du plan centré appliqué aux églises.
laissa ses dessins sur son manuscrit B, conservé à l'Institut de France.

Vers 1506, de nouveau à Milan, quand il projette une villa pour
Charles d'Amboise.


Deux cents dessins environ, accompagnés de quelques brefs commentaires, constituent donc l'œuvre architecturale de Léonard
 - une œuvre difficile à comprendre car elle occupe une place à part dans l'histoire de l'architecture.

Ses projets étaient très onnereux  et ne purent voir le jour qu´avec un mècene à la portée de son génie créateur.
C´est ainsi qu´entre 1516 et 1519 François Ier lui demande d'imaginer un château royal.


Simple imagination ? Le nom de l´architecte du château de Chambord, nous est inconnu.
Les analyses montrent l'influence de Léonard de Vinci, qui travaillait alors à la cour de François Ier, mais qui mourut quelques mois avant le début du chantier,

 ainsi que celle de Domenico da Cortona.


Son homme de Vitruve case à la perfection dans le plan du donjon de ce palais si particulier.


  
   

A droite nous avons les plans qu´il ingénia pour une église. Celle-ci rappelle celle de Batalha au Portugal, qui présente une forme de CLEF.
Le schéma de Vinci correspondrait à la boucle ou finale de cette clef,  là où sont enterrés des familles royales. Mais, au Portugal, il manque la copule.

 

A gauche , un autre schéma d´église, accompagné par une tête, bien féminine, malgré tout il s´agit de celle de l´apôtre saint Jacques. Simple hasard ?
Rappelons que le Chemin dédié à cet apôtre n´est autre que celui qui mène à Compostelle, Champs d´étoiles, stelles ou  stèles. Route suivie par les maîtres maçons,
qui y laissèrent leur traces. ( voir chapitres dédiés à
Ceux Qui Luttent Avec Dieu ) Ceux-ci s´appelaient les Jacques, en honneur à leur saint patron.


« …Le centre du corps humain est en outre par nature le nombril ; de fait, si l'on couche un homme sur le dos, mains et jambes écartées, et qu'on pointe un compas sur son nombril, on touchera tangentiellement, en décrivant un cercle, l'extrémité des doigts de ses deux mains et de ses orteils. Mais ce n'est pas tout : de même que la figure de la circonférence se réalise dans le corps, de même on y découvrira le schéma du carré. Si en effet mesure est prise d'un homme depuis la plante des pieds jusqu'au sommet de la tête et qu'on reporte cette mesures sur la ligne définie par ses mains tendues, la largeur se trouvera être égale à la hauteur, comme sur les aires carrées à l'équerre. »          Vitruve, De Architectura, III, 1. que Vinci copia sur la feuille de son Homme de Vitruve.

Pour Vitruve, la personne formait la mesure de l'architecture, pour Vinci aussi, comme nous allons découvrir par la suite.



« L’Homme, le chiffre élu, tête auguste du nombre »
Victor Hugo, la « Légende des siècles »


 3 – Léonard, l´Hérétique ou la Quadrature du Cercle


Les sculpteurs grecs considéraient que le corps humain était bâti selon la proportion dorée, considérée comme la plus harmonieuse qui soit.
Ainsi, dans leurs représentations, la longueur du tronc = 1,
618 fois celle de la tête, et les jambes = 1,618 fois celle du tronc.
L'Homme devient alors un symbole d'harmonie, le corps humain étant bâti selon des proportions harmonieuses.

 

Pour nous en persuader, il suffit de regarder le dessin de Léonard de Vinci où l'on voit l'Homme, tel une étoile, inscrit dans un cercle.
L'étoile est alors assimilé à l'Homme. Cet homme est inscrit dans une étoile à cinq branches et il doit retourner à sa Lumière.

Jetons un coup d´œil aux dessins qui précédèrent plus ou moins celui de Léonard, pour comprendre les apports de ce génie universel.


  
 
La version de Marcus Vitruvius Pollis  dit Vitruve, 88-26 av. J.C.   puis la figure de proportion humaine dans le cercle de Giocondo, 1511

H. C. Agrippa, De Philosophia Occulta, livre II, Ch. 27: De la Proportion, Meusure et Harmonie du Corps Humain 1531-1533



  

  
Le corps de l´homme n´est pas aussi proportionné comme chez Vinci. Le centre du cercle se retrouve tantôt sur le nombril comme sur le sexe.

Le carré se veut inclus dans la circonférence. Vinci dissocie apparemment ces deux figures géométriques. Mais l´homme tient aussi bien dans le CERCLE, placé plus haut comme dans le CARRE, placé plus bas. Représentant ainsi à la fois les deux poses humaines et ses deux conditions la terrestre et la divine.

Son corps case mieux dans le pentacle, formant ainsi deux croix, celle du Christ, mais aussi celle de saint André, comme il dessine aussi un Y ,celui de l´Androgyne sacré.


Léonard cacha-t-il un message, un code dans son Homme de Vitruve, comme il l´a fait dans ses autres œuvres ? ( voir les autres pages de ce site sur
Vinci )


C´est ce code que l´on découvrira à la suite…pour l´instant étudions le message…



Vinci 1492

La Quadrature du Cercle

Dans la géométrie plate, le cercle est symbole du ciel et le carré de la terre. Le Temple est l´intermédiaire entre l´ un et l´ autre, entre le haut et le Bas.

Seulement à travers le Temple on obtient la quadrature du cercle, l'union indissoluble de l'esprit et la matière.

Léonard placé dans le Temple, atteint la quadrature du cercle.

Vinci a peint son autoportrait dans ce cercle, Léonard est donc dans le Temple, il a atteint la quadrature du cercle : Il est Ce temple !

 

 

 

Ce temple est à l´image du Panthéon de Rome, dédié à tous les Dieux, le seul monument de l´Antiquité qui soit parvenu intacte jusqu´à notre époque.
Il est placé aussi au voisinage de l´emplacement du Champ de Mars, comme à Paris.
Bien sûr que la colonnade de l´entrée est de trop, mais celle-ci fut élevée plus trad.

Agrippa manda construire les colonnes corinthiennes surmontées d'un fronton en l´an 25 de notre ère, le panthéon était déjà là bien avant lui.
Plus tard ce seront  Septime Sévère et Caracalla qui restaurèrent le portique d´Agrippa, en modifiant la décoration intérieure
en y plaçant des colonnes au devant des grandes niches.

La coupole du Panthéon romain représentait un défit pour les architectes de la Renaissance.
 C´est vers la coupole manquante de Saint Pierre, puisque en période de construction que Vinci-Platon pointe son doigt, sur le Raphaël :
 Car le mural de L´Ecole d´Athènes, joint toutes les matières maîtrisées par un bon architecte.

Le meilleur architecte étant Dieu ! Symbolisé par un cercle parfait…
Ceci rappelle l´anecdote dont fut protagoniste le jeune Léonard. Un artiste adulte demanda à un Vinci, encore adolescent, de lui démontrer sa maîtrise de l´art.
Alors Léonard  dessina, à bras levé, tout simplement un cercle. Ce qui étonna le plus ancien :
Que veux-tu démonter avec ce cercle ?
Le jeunot lui répondit :
Un cercle , oui, mais parfait ! prenez un compas pour confirmer cela. Ce qui laissa l´autre bouche bée, après vérification.

Léonard cacha donc un message dans son dessin. Ce message ne pouvait plaire à l´Inquisition, car sa pensée fut hérétique.

Si l´homme par lui-même est un lien directe entre la matière et l´esprit divin, alors quelle place occupe Rome ?
Cacha-t-il aussi un code dans son Homme de Vitruve ?




«  Est impossible qu'un temple possède une disposition correcte s'il manque de symétrie et de proportion,

comme il arrive avec les membres ou les parties du corps d'un homme bien formé. »

Vitruve

 4- Le Code du Vitruve de Vinci

 
Léonard dans le Temple, atteint la quadrature du cercle.


Nous avons déjà examiné les différents tableaux de Léonard de Vinci  et  vérifié qu´ils comprennent tous des sous-entendus voilés au premiers coup d´œil.
C´est ce qui fait le charme de ses œuvres, et consciemment ou inconsciemment , elles ne laissent personne indifférent.

Pour coder un texte, puisque son dessin se trouve sur une page d´un de ses cahiers,
les gents de son époque employaient l´anglais , si cher à l´abbé Henri Boudet, mais si haïe du Vatican à cause de la scission avec l´Angleterre.
Donc aucun homme d´église connaissait cette langue à Rome…ou si peu.

De plus Vinci écrivait à l´envers , c´est à dire qu´on avait besoin d´un miroir pour le lire, comme ferrait aussi un siècle plus tard le britannique John Dee.

Traduisons donc en « anglé » le résultat obtenu à travers le titre latin du fameux dessin et écrivons le comme à l´époque,
 c´est à dire que les U s´impriment comme des V, comme sur le livre de Vitruve que put lire Léonard.

VI
TR
VV    II

VITRVVII

VI
TR
VI      VI

6
TR
6    6


THREE 6 =  666

( voir  sur Youtube le montage de Mr Carlos Sánchez-Montaña )

Arrêtons nous là pour l´instant…
Le SIX, c´est l´étoile à six branches, le sceau de Salomon, le SAGE. Le symbole colle à merveille avec ce roi qui , par sa sagesse unit le Haut au Bas.

Si son Vitruve case dans une étoile à cinq branche, il le fait également dans le sceau de Salomon.
L´intersection des deux angles inversés l´un par rapport à l´autre rapporte à la Table d´Emeraude, c´est à dire ce qui est en Haut et comme ce qui est en Bas.

Le triangle pointant vers le haut est aussi le symbole de l´homme tandis que le triangle pointant au bas est celui de la femme.
Vinci se présente également comme l´
androgyne alchimique, au même titre que sa Mona Lisa.

Mais nous avons affaire à trois six…
La première peinture, non terminée comme tant d´autres, de Vinci est L´Adoration des Mages,
en anglais elle s´intitule The Three Wise Man, les TROIS SAGES, les TROIS MAITRES….

VITRVVII =THREE MASTERS

Les Trois Maîtres ou Vinci, Giorgione et Ingres

 
Les Trois Philosophes  puis L´Adoration des Bergers de Giorgione

Nous avons déjà rencontré ses trois maîtres, à propos de DAVID TENIERS, le Jeune, qui copie Giorgione à plusieurs reprises :
 sur la
Collection de l´Archiduc d´Autriche et la Découverte de Pâris.

Vinci rencontra-t-il Giorgione qui travaillait pour le duc de Venise ?
En 1500 au mois de Mars Léonard de Vinci  voyage à Venise, après avoir séjourné à Mantoue en compagnie du moine scientifique Luca Pacioli où il fit un carton pour un portrait d'Isabelle d'Este( Louvre). A Venise il travaille, pour César Borgia qui lui commande des plans de défense pour la ville aquatique.
Des tableaux de Giorgione présentés ici, il n´y a que celui de l´Adoration des  Bergers qui est de la même époque que ses Trois Philosophes, de 1506-1510,
 année de son décès, le reste n´est pas daté.

Giorgione, le maître du Titien, est qualifié par les connaisseurs d´art comme étant la figure la plus mystérieuse dans la peinture occidentale.
Qualificatif que colle aussi à De Vinci.

Les Trois Philosophes est lié autant à la Caverne de Platon qu´aux Rois Mages, d´ailleurs sur les Giorgione ont y retrouve les mêmes personnages.

 
      
L´Adoration des Mages de Giorgione

Remarquez qu´il n´y a que deux bergers devant la grotte. Mais la silhouette de la montagne est la même que celle des Trois Philosophes, inversée.

Les trois Mages ressemblent aux trois philosophes. Saint Joseph regarde le don apporté par ceux-ci et de son bâton il signale le PIERRE CUBIQUE.

Trois rois Mages, trois sagesses différemment comprises, guidées par une étoile, une illumination ! Une même voie, un même but.

Trois Mages, de différents Âges : Les Trois Âges de Giorgione.
L´adolescent regarde une feuille de musique, sous les indications du jeune homme, tandis que le personnage plus âgé nous regarde.


Les Trois Ages de Giorgione

Musique, astrologie et philosophie, savoir trouver des hauts lieux de santé… Ce sont bien là les équipages du bon Architecte, qui hérita ce savoir des ancêtres.
Le plus jeune des Philosophes porte bien un compas et une équerre. Il dessine tout en regardant  la caverne « platonique ».

Ses Trois Âges, rappelle l´énigme d´ Œdipe que dessinera plus tard INGRES en inversant un N à sa signature.
Ingres but-il à cette Source ? Sa Vénus Anadyomène  rappelle bien la dernière œuvre de Giorgione, sa Vénus.


Au centre la Venus de Giorgione entourée des deux Ingres.

 

3x6…ou la Méthode Triangle

Le mot GEMATRIA (גימטריה), est dérivé du mot grec signifiant GEOMETRIE. Le bon Architecte se doit d´être géomètre.

Le corps est le temple de dieu et dieu en géométrie est un triangle équilatérale de côtés égaux à 6, car six c´est le Sceau où Haut et Bas s´unissent.

3 x 6 = 18 et 18 ? 1 + 8 = 9 ;  le huit et son Centre ou l´Infini et le Point , c´est à dire Dieu. Ce 8 + UN que les templiers utilisèrent dans leurs temples ronds ou octogonaux.

Il existe une gématrie triangulaire où A=18 et B=36 , c´est à dire qu´on utilise la table du 9 pour l´associer aux différentes lettres jusqu´au M de façon croissante,
puis du
N, on INVERSE, de façon décroissante.

En l´appliquant nous obtenons : TENET = SATOR = LE SIX = LA CABALE = JESUS = CALCUL= ECOLE = SECRET = 666

AMOUR DE DIEU = APÔTRE JEAN = SYMETRIQUE = LA TETE DE MORT = 1332  soit 666 X 2
( Jean qui fait ce geste de son index qui revient  dans l´ouvre de Vinci.  Les deux Jean marquent les Solstices, ils sont le JANUS des maçons depuis le début .
Voir :
Ceux qui luttent avec Dieu )


Tandis que : CHERCHER LE MAÎTRE = 1998  soit  666 x 3 = TR VI VI VI = UN MAÎTRE DE LA CLEF = MAÇON DE LA MATRICE ( grotte ).
Les Trois Philosophes attendent la naissance du nouvel homme, celui qui sortira de la Caverne de Platon.

LES PLANS DE L'ARCHITECTE =  UNE ÉTOILE QUI BRILLE = 2664 = 666 x 4, quatre étant le monde terrestre.
Ce 666 est alors le Diable, le matériel. CE qui rappelle la religion
cathare. Ainsi on a aussi :  COMPRENDRE LE MONDE = COMPRENDRE LE DEMON = 2664.

Dans le Miroir

Pour découvrir le sens caché d´une expression, par rapport à la table classique dite logique, il nous faut inverser cette table pour obtenir l´effet miroir.
 Dans la table MIROIR: le  A a une valeur de 134 et M et N  comptent pour 18 :

ADAM = BÊTE = 666
  LE PÈRE = L'ESPRIT = 666

 
POURQUOI = UN MAÇON = 666


CHIFFRE SIX = APOCALYPSE ( de Jean)  = MESURE COMPAS = 1332 soit
666 x 2
13.18 C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante six.

ARCHITECTE MAÇON = 1998 = 666 x 3

 Comme nous avons déjà vu sur ces pages du Coin de l´Enigme, les trois côtés du triangle évoquent : soit la Trinité, soit des formules maçonniques comme :
"Liberté, Egalité, Fraternité" ; "Bien penser, bien faire, bien dire" ; "
Sagesse, force, beauté" ; "Sel, Soufre, Mercure" etc.

Inversée ou pas cette table triangulaire de Gématrie  donne à G  toujours la même valeur, c´est à dire 126 qui divisé par 9,
puisque nous utilisons cette table de multiplication, donne 14. Et 14 = 1 + 4 =
5, l´Homme !
A nouveau nous avons G, au centre du triangle maçon, G de
G.A.D.L.U qui donne le numéro humain 5

Le Maçon bâtisseur dévoile la vérité sur la construction. LE Grand Architecte divin dévoile la vérité de la Création
( source )

Modulation 10 x 10

Les proportions décrites par Vitruve et copiés par Léonard, sur sa page, n´ont de sens que si nous effectuons un nouveau croquis, bien qu'implicite dans le dessin original mais qui n'apparaît pas à l'observateur, à première vue.


L'homme de Vitruve en modulation 10x10

Léonard  de Vinci se dessine dans un cercle de cinq coudes de diamètre et dans un carré la même dimension qui forme un quadrillage de dix par dix modules :
 la modulation du nombre parfait, le dix.

Le nombril de sa figure est le centre géométrique de l'ensemble. Ce n´est qu´ainsi qu´il acquière le sens, premier de l'enseignant romain :

«  Il est impossible qu'un temple possède une disposition correcte s'il manque de symétrie et de proportion,
comme il arrive avec les membres ou les parties du corps d'un homme bien formé. 
»

Ce que Léonard occulte à la simple vue, cette modulation, est importante selon  Vitruve lui-même :
« 
La disposition des temples dépend de la symétrie, dont les normes doivent scrupuleusement observer les architectes. La symétrie a son origine dans la proportion, qui en Grec est appelée analogie. La proportion est définie comme la convenance de mesures à partir d'un module constant et calculé et la correspondance les membres ou les parties d'une œuvre et de toute l’œuvre dans son ensemble. » Cette proportion, pour Vinci est le coude, c´est à dire  la longueur de son avant bras.

Pourquoi le dix ? Les anciens auteurs ont fixé un nombre parfait, qui est celui appelé dix, parce qu'il est le nombre total des doigts de la main.
Pour Platon le nombre parfait reste le dix, puisqu'en ajoutant chacune des substances individuelles  on obtient la dixième.
C'est-à-dire que le nombre dix est le total  de la somme 1+2+3+4. ( Créateur, bipolarité, trinité, matériel )

On peut aussi écrire : 1 + ( 2+3 ) + 4 = 1 + 5 + 4 = X c´est à dire : Dieu, le UN, l´homme et le monde matériel.
Car comme j´ai déjà dit à propos de la
Joconde le CINQ unit essentiel féminin et le masculin car il est la Totalité de l´Univers.
C´est le principe de l´Ordre, du Centre qui permet d´équilibrer le jeu constant du Yin et le Yang, et d´assurer l´unité du perpétuel, flux des choses.
 En Alchimie la quintessence indique l´Unité de l´ Œuvre, l´Unité spirituelle de la Création.

6 = X- 4  ou  X = 6 + 4

La perfection humaine est l´équilibre stable entre le matériel et le spirituel

(…)Mais j’ai voulu aussi passionnément connaître et comprendre la nature humaine, savoir ce qu’il y avait à l’intérieur de nos corps.
 Pour cela, des nuits entières, j’ai disséqué des cadavres, bravant ainsi l’interdiction du pape. (…) Ce que j’ai cherché finalement, à travers tous mes travaux et particulièrement à travers mes peintures, ce que j’ai cherché toute ma vie, c’est a comprendre le mystère de la nature humaine(…)

 Léonard de Vinci, Carnets.



Vitruve de Vinci avec arbre de Vie traditionnellement représenté par un arbre inversé comme sur le dessin du livre “Philosophia Sacra” de Robert Fludd, 1626, au centre
Ou inversé par rapport à la tradition, sur la troisième image.

Sur le premier arbre du Vitruve prend le sens est de Création, tandis que sur le dernière,
 l'arbre de vie correspondent à dix étapes de purification spirituelle, que l'initié parcourt spirituellement pour passer du monde matériel à l'union à Dieu.

Le premier se compose de 3 piliers : Pilier de la miséricorde à droite dominé par les principes actifs, de construction, masculin,

A gauche Pilier de la rigueur, féminin, dominé par les symboliques passives de statique, de destruction.
Au centre Pilier de la conscience, pilier de l'équilibre, ou de la conscience. Ses 4 Sephiroth traduisent un équilibre entre force et forme, mâle et femelle, action et structure.


Remarquons que l´arbre des Sephiroth rappelle le jeu de la
Marelle, quand il fallait partant de la Terre arriver au Ciel.

 

 5- Adam Kadmon

La modulation 10x10 correspond à l´Adam Kadom ou ADAMAS, celui qui naquit le sixième jour du Verbe et non de l´argile, donc celui de la première genèse.
D´après
les gnostiques il s´agirait d´un  Corps de Lumière Divin, à la fois mâle et femelle, soit l´androgyne sacré,
créé avec la condition primordiale que l'homme, soit celui qui précède tous les autres êtres primordiaux, les hommes primitifs.
Ce
prototype de l'humanité est circonscrit à l'Arbre des 10 Sephiroth, ou arbre de Vie, que l´on retrouve dans la Genèse celui de l´immortalité et non de la science .
L´ Adamas c´est le Fils de Dieu. (
Voir la Création du Christ du Livre Secret de Jean que Vinci connaissait bien, essentiel au décodage de sa Cène )

Pour qu´un humain, dérivé d´Adamas, connaisse son véritable Soi, il doit contacter avec la matière, féminine par nature, qui contient les organes, les sens et l´intellect.
Dans ce dessin de Léonard de Vinci, cette nature sensitive est le carré, tandis que la partie divine est le cercle.

Ce cercle qui a pour centre son nombril…ancien lien d´ancrage avec la mère ou Mater, matière.

 Le nombril correspond à la 6ième Sephira ou Tiphéreth représentant le Lien entre les mondes de l'Esprit et les réalités matérielles,
ce Centre implante en l'Homme la Conscience
.
 
Remarquons qu´il y a 10 sephiroth visibles , alors que la onzième est cachée,
il s´agit de Daath  qui pour les kabbalistes est une grande Bibliothèque Cosmique  contenant toutes les mémoires de l'Univers.
Le nombre 11 est associé à Dieu, et Daath se place sur le plexus solaire, au croisement.
Cette Sephira, Daath, la Connaissance ( co-naissance, nouvelle naissance ), n’a aucune qualité manifestée et ne peut être invoquée directement.
On l´appelle aussi le tunnel, LA PORTE, le trou.

Si on inverse l´arbre cette sephira se place alors sur le nombril, tandis que Tiphéreth est sur le plexus solaire.

Tiphéreth c´est la Beauté ; le Soleil ; le feu ; le 6 ; le Roi, l´Enfant, le Dieu Sacrifié ; l´Archange Raphaël, celui qui combat Asmodée et rend la vue.
On la nomme harmonie, intégrité, totalité, autosacrifice, Pierre de Dieu, centre, Pierre philosophale, identité, plexus solaire, Roi, Grand Œuvre.


 De Labyrinthes et de Corps Humain

   
L'Homme-microcosme selon Robert Fludd ,
 illustration tirée de L'Histoire métaphysique, physique et technique de l'un et l'autre monde, à savoir du grand et du petit 1617,
on retrouve dans le microcosme :  les 4 humeurs, les planètes, le zodiaque, et la dualité entre masculin et féminin.
Labyrinthe de Chartres avec fleur à 6 pétales au centre, trois voiles et 4 mondes comme les sephiroth.
Arbre de Vie représenté en roue, le 6 se retrouve au centre.

Si le corps humain est le temple de Dieu, comparons-le à nos belles cathédrales gotiques, qui reprennent la distribution des Sephiroth : 
On y pénètre par un portique souvent double, au pied de croix, c´est la zone terrestre.
Suit un espace marqué par l´eau du bénitier ou du baptistaire, avant que le labyrinthe s´offre à nous. On prend son chemin en quête de son centre « caché », non occulte.
Le parcours suit sur la circonférence qui symbolise la raison, l´âme, la psyché, puis comme chez Dante, nous aurons l´Enfer avant le Paradis, face au Principe du Monde.
Ce chemin vers le centre est appelé la recherche de "
la Parole perdue" ou du Saint Graal.
Le Centre, comme symbole de l'essence, de la lumière et du Soi, indique un niveau de réalité où toute dualité est résolue
dans une unité de plus grand ordre.
Avant de passer vers les Grands Mystères, ceux du Cosmos.
En effet si nous poursuivons, une fois le Centre atteint, nous traversons une zone marquée par l´Air avant d´atteindre l´autel, pour y recevoir le baptême du Feu.
Remarquons que nous sommes sur la
crypte, non visible, qui unie Vierge au Christ, Vie et Mort, Terre et Cieux, un Lieu TERRIBLE !

La voie du labyrinthe est la voie de l´Amour, d´union des opposés, non celui d´amour envers les autres, les idées ou la nature.
Elle inclut tout ceci, c´est la Voie de l´Amour de Soi-même ; le
«Gnothi seauton» du temple de Delphes.
 Le « Connais-toi toi-même » socratique, mot-clef de l’humanisme, assigne à l’homme le devoir de prendre conscience de sa propre mesure,
 sans tenter de rivaliser avec les dieux.
Phrase qui deviendra  plus tard : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers et les dieux »

 Dans la morphologie humaine on retrouve des représentations de labyrinthes. D'une part, le cerveau, "organe" rationnel qui nous définit en tant que tel,
et de l'autre ses intestins,  "organe" somatique ou volitif. Les deux reçoivent l'aliment, et ont pour objet d´en extraire, par sublimation, l'essence qui maintient la vie.

Durant  l´Antiquité, les anciens faisaient un lien entre l´âme et le dit « second cerveau », les intestins, les pathologies de l´un faisant écho dans l´autre.
Ainsi on interprétait le dit colique miserere, occlusion sèvre de l´intestin, comme une dysfonction mentale de l´âme incapable de sublimer la dualité,
se perd dans le labyrinthe sombre des ombres et se confond avec elles.


  
Dessins de Léonard, l´appareil digestif, dont les intestins rappellent le cerveau et l´estomac a la forme d´une coquille de nautilus,
spirale contenant PHY, nombre mystique et comme disait Platon, « PHY est  le modèle géométrique de la Vie même ».

Voyez, ce n´est pas par hasard que Vinci choisit comme centre du compas le ventre de son autoportrait. 
Sur l'Adam Primordial le Labyrinthe se situe dans  cette zone, 
signalant ainsi la fonction de régénération de la matière grossière, l'âme même de l'homme déchu.

Le processus de sublimation ou d'initiation dans les mystères est identifié par la forme Labyrinthique.
En son Centre se livrera la dernière bataille où l'être individuel se connaît comme l'Idée, s'identifie à elle, libre de toute perception dual.
Platon dira que cette identification ou co-naissance (gnose) arrive car l'être humain, limité et polarisé par nature,
 partage l'Être universel, illimité et spécifiquement égal à Lui- même. Par conséquent, la possibilité de connaître est toujours la possibilité d'Etre.

La condition pour que cette possibilité ait lieu, réside dans la capacité de passer outre les bornes ou de mettre à son juste niveau de réalité tous ces aspects circonstanciels ou formels qui appartiennent à l'ordre du devenir pour "rester" avec l´unique chose qui est toujours et qui n'est jamais née :
"Qu'est-ce qui est toujours et ne devient pas et qu´est-ce qui devient continuellement mais n'est jamais ?", se demande Platon dans le Timeo  à propos du kósmos.
Le mot grec que l'on traduit normalement pour "devenir" est gígnomai, dont la traduction littérale est "naître".
 "Ce" qui n'est pas né est, en réalité, l'immuable, le Soi qui est essentiellement l´ "objet" de connaissance : "Connais-toi à te même".

Dans le Gorgias , Platon parle des "sages" qui, voyant le lien qui unit la terre et le ciel, les dieux et les hommes, ont donné au Tout le nom de kosmos (ordre, arrangement).

Cet Ordre est présent dans le microcosme humain et
Dürer le savait bien



Quand les Symboles se Rassemblent et se Completent

Enfin regardons ce symbole qui contient tant d´autre


Combinaison entre : 1- le signe d´Origine ou fleur de vie qui comprend le poisson-christique.
2- le yin-yang, principe de dualité et moteur du Monde.
3- le 8 ou le soleil du Haut qui se reflète au Bas.
4-le Sceau de Salomon et 4-l´arbre de vie avec Daath ( plexus solaire ) visible et Tiphéreth ( nombril de Vinci ) au centre du Sceau.

 

Comme pour les dialogues de Platon, que Vinci admirait, où le lecteur commence à se poser des questions, car en fait ce qui est supposé n´est pas ce qui paraît.
Nous pouvons dire de même pour les dessins de Léonard .
Lui qui montre encore à travers ses dessins sa maîtrise en matière de composition, mais aussi fondamentalement, une connaissance profonde de l'antiquité.
Ses recherches sur les textes de Vitruve et la géométrie permet d'assurer qu'il possédait une compréhension intense sur l'ancienne science et ses enseignements.
Léonard  eut accès à des documents qui gardaient des secrets et des perceptions ancestrales.
Il était conscient du danger qu´il courrait à  révéler certains de ses croyances.
 
A travers la lecture du fameux icône de Vinci on comprend Vitruve quand il écrivit
 :

« En conclusion, la science de l'architecture est tellement complexe, tellement éclairée, et comprend tellement de nombreuses matières et de différentes connaissances qu´ à mon avis, les architectes ne peuvent pas légitimement l'exercer à moins que depuis l'enfance, en avançant progressivement dans les sciences citées et nourris par la connaissance nutritive de tous les arts, ils arrivent à atteindre le Temple Suprême de l'Architecture. »



" La nature n'enfreint jamais sa propre loi
Oh ! Nécessité inexorable
Tu forces tous les effets à être le résultat direct de leurs causes
Et par une loi suprême et irrévocable
Chaque action naturelle t'obéit par le processus le plus court "

Léonard de Vinci, Cahiers