Le Coin de l´Enigme : Bizarreries dans l´Art



Léonard de Vinci, la Joconde ou Mona Lisa(1)




 
Léonard, savant, ingénieur, génie créateur inlassable, homme qui sut concilié l´art et la science, lui qui formula de façon prométhéenne: 
«
facil cosa è farsi universale » (il est aisé de se rendre universel) est surtout connu par ce tableau : la Mona Lisa

"Ne vois-tu pas que parmi les beautés humaines, c'est le beau visage qui arrête les passants, et non les riches ornements..."



L´identité de la Dame, une histoire de date :

D´après Antoine de Beatis, secrétaire du napolitain Luigi d’Aragona, cardinal parent de la famille Borgia et d´Isabelle d´Est qui visita  en 1517 l´atelier de l´artiste, en France, Léonard lui aurait avoué qu´il s´agissait du portrait "d'une certaine dame florentine faite d'après nature sur demande du Magnifique, Giuliano de Médicis", définition bien vague n´est-ce pas ? donc pour identifier la dame il faudrait voyager à Florence et aller à la cour de ce dernier.

Venturi pensait d´ailleurs que c´était le portrait de Constance D´Avalos, duchesse de Francavila, qui fut aimée de Julien de Médicis, et dont on sait, par un poème de l'époque, que Vinci en fit le portrait. Mais la dame alors avait plus d´une trentaine d´années … bien évidement un bon artiste doit flatter son model féminin…Léonard maquilla-t-il la dame ? Lui qui disait : "Le bon peintre a essentiellement deux choses à représenter : le personnage et l'état de son esprit". Et si l´esprit est jeune ?…

Plus tard, les écrits de l´historien, Giorgio Vasari (1511-1574), “ Vies des meilleurs peintres, architectes et sculpteurs italiens “ (1550, révisé en 1568, bien après la mort de Vinci !) constituent, d´ailleurs la seule source qui attribue ce tableau à la commende de Francesco (di Bartolomeo di Zanobi )del Giocondo, marquis, banquier ou commerçant, on n´est pas trop sûr, car à la renaissance on pouvait être tout à la fois et Vasari ne spécifie pas.

http://i1118.photobucket.com/albums/k603/JohnnyWilmot/MonnaVannaattrS1515.jpg https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3f/Monna_Vanna.jpg 

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Monna Vanna ou Joconde nue. Copie de l´école Vinci longtemps attribuée au Maître
La Belle Gabrielle daté du XVI º s de la collection Earl of Spencer à  Northampton, Angleterre
Celle de l´ Académie de Carrara de Bergamo, XVIIºs


Il s´agirait de la troisième épouse de ce dernier, Mona Lisa (di Antonio-Maria di Nolde Gherardini).
Mona étant le diminutif affectif de Madone, Madame, Ma Dame, alors âgée de 24 ans et inconsolable après la perte de son premier né. Encore une fois Vasari ne spécifie pas.

On suppose de nos jours que les Giocondo seraient voisins de Léonard.
Celui-ci, pendant que la dame posait, afin d´obtenir ce sourire si particulier, faisait jouer des musiciens, des bouffons etc.…

Il aurait pris grand mal pour n´obtenir qu´un refus du mari, riche, certes,  mais pas son mécène.
Vasari nous dit que Léonard aurait mis quatre années à le peindre et que ne le jugeant ni parfait, ni fini, ne le donna pas à Giocondo.

Vasari précise que François Iº  l'acquit pour la somme de 4.000 pièces d'or de l'époque.
 Mais ses écrits sont bien  postérieurs à Vinci et non une question d´imprimerie ou de poursuite de son étude de l´Art, puisque son ouvrage est constitué de VI volumes.

Pour la petite anecdote au passage savez-vous ou exposa le roi de France cette œuvre ? et bien, rien de plus original  que dans sa salle de bain !

Donc peut-on se fier à Vasari ?  Puisqu´il décrit ainsi cette œuvre appelée par lui la Joconde :
"Ses yeux limpides avaient l'éclat de la vie : cernés de nuances rougeâtres et plombées, ils étaient bordés de cils dont le rendu suppose la plus grande délicatesse.
 Les sourcils avec leur implantation par endroits plus épaisse ou plus rare suivant la disposition des pores, ne pouvaient être plus vrais.
 Le nez, aux ravissantes narines roses et délicates, étaient la vie même. ... Au creux de la gorge, le spectateur attentif saisissait le battement des veines."

Cils et sourcils … qui chez cette Dame du Louvre brillent par leur absence ! Vasari admira leur réalisme .
OR aucune trace  pileuse sur la Joconde du Louvre. Il ne l´a jamais vu !

Selon Zöllner (Zöllner F. Leonardo's portrait of Mona Lisa di Giocondo. Gazette des Beaux Arts 1993;121:115) la jeune florentine, sans relation avec Julien Medici  ne serait autre que Lisa Gherardini, née en 1479  au sein d´une famille de la petite noblesse rurale près de Florence  qu´on maria en mars 1495, avec un riche marchant en soie , veuf une seconde fois, Francesco di Bartolomeo di Zanobi di Giocondo, né lui en 1460. coïncident avec l´achat d´une nouvelle maison et la naissance de son troisième fils, Andréa né en décembre de 1502.  Francesco di Giocondo, connaissait par relation professionnelles aussi  le notaire Ser Piero da Vinci, père de Léonard et aurait commandé le portrait de sa femme, quand Lisa comptait vingt quatre ans. Plus de fausse couche, qui expliquerait la tristesse que certains voient sur ce visage et toute cette histoire de musiciens et bouffons autour de la modèle et de l´artiste.

 
http://holstshop.ru/media/large/neizvestnyij-hudozhnik/27620.jpg   
Monna Vanna par Giacomo Caprotti dit Salai symbole de vanité

Un témoignage anonyme , plus tardif créa une certaine confusion, en parlant du portrait d´un homme ,de Francesco del Giocondo lui-même.
Ce qui origine certaines thèses d´aujourd´hui.

Un dernier texte, datant de 1625, fait référence au "portrait en demi-figure d'une certaine Gioconda",
qui a donné définitivement son titre français au tableau : la Dame au Sourire !

Car le nom même de Giocondo peut être un jeu de mot italien , puisque Giocondo signifie joie pleine, sereine, plaisir,…. Cette joie ne se traduit-elle pas par un sourire ? Donc ce nom est approprié à cette Dame au sourire, Mona di Giocondo, Gioconda, Joconde en français.

De Francesco  di Giocondo à Fra Giovanni Giocondo de Vérone 

Bien sûr il peut aussi s´agir d´une allusion à la perfection et donc au nombre d´OR, nombre que l´on retrouve sur le visage de la Joconde.
Qui dit nombre d´or dit
Viturve, ( romain du 1er siècle av JC) , auteur du seul traité d'architecture qui nous soit parvenu de l'antiquité.
Traité imprimé en latin dès 1486 à Rome, sans dessins, celui de Léonard est daté de 1492. 
Ce livre sera réédité avec illustrations par Fra Gionanni Giocondo ( 1433-1515 ) en 1511 et dédié au pape Jules II.

Giocondo contribua donc à remettre en honneur Vitruve , qui fut l'évangile de la Renaissance
et pour lequel les artistes professaient alors un culte poussé parfois jusqu'à l'idolâtrie.

Ses œuvres, unies à son inépuisable érudition, lui ont fait mériter le titre de « très parfait architecte » soit, l´ottimo architellore .

Cet architecte de Vérone ( Venise ), Fra Giovanni Giocondo  travailla en France entre 1496 et 1499,  à l'hôtel de Joyeuse, c´est sur cet emplacement qu´il édifiera sa demeure, qu´il embellira de jardins dessinés par son ami Pacello de Mercogliano, d´ailleurs le nom même de cet édifice provient de la francisation du nom du constructeur Giocondo, Joyeux.

Giocondo fut chargé de reconstruire toute une partie de CHATEAU-GAILLARD, un domaine situé en contrebas du Clos-Lucé, donné par le roi à Pacello en 1505.
Château Gaillard est la forteresse qui surplombe les ANDELYS, futur lieu de naissance de Nicolas Poussin.

Dès 1510, Fra GIOCONDO est à l’œuvre à NARBONNE, en effet ce  savant commandé par GEORGES D´AMBOISE, ministre de Louis XII,
dressera les plans pour la fortification du pays  narbonnais, en 1510, le roi ayant déclaré en 1507 :
 "Le Roussillon est un pays ennemi et Narbonne est une clef de France."

On retrouvera de Fran Giocondo au château de GAILLON.

Il travailla à Paris au Petit Pont puis au Pont de Notre-Dame entre 1500 et 1504, travaux qui s´étalèrent jusqu´en 1512.( il y a bien un pont sur le tableau de la Joconde )

Rencontra-t-il Léonard ? Pas en France ! puisque ce dernier arriva en 1516 c´est à dire un ans après la mort du
« très parfait architecte » !
En 1514 il était à Rome jusqu´à son décès et Vinci y séjourna entre 1513 et 1514.

Bien avant cela les deux génies auraient aussi pu se croiser à Venise en 1508 lorsque Fra Giocondo finalisait le Palais Tedeschi, décoré par
Giorgione !
Alors que le Louvre date le tableau entre 1503 et 1506 , d´autres le situent entre 1505 à 1514 et Carlo Vecce dit même 1513 à 1516,
 les deux dernières éventails coïncident avec les deux possibles rencontres entre de Vinci et fra Giocondo !

De 1514 à 1516 Léonard vécut  à Rome sous le mécénat  de Julien de Médicis, frère du pape León X. 
Il se logeait  au Palais du  Belvedere au Vatican s´occupant principalement de science et de technique.
Ce qui pourrait rapportait une fois de plus à
Constance D´Avalos.

Constance d´Avalos et l´Arcadie !


Comme j´ai dit plus haut que Venturi, en 1797, croyait que la Joconde ne serait autre que Constance d'Avalos, duchesse de Francavila,  aimée de Julien de Médicis,
dont on sait, par un poème de l'époque, que Vinci en fit le portrait. Mais ce poème précise-t-il qu´il s´agisse de la Joconde ?

La duchesse aurait eu la quarantaine au moment où elle posait pour l'artiste.
D´après la datation du Louvre Vinci aurait travaillé quatre ans à ce tableau et l'aurait entrepris en 1503 ou 1505. Monna Lisa aurait eu alors vingt-quatre ou vingt-six ans. Moi, personnellement je ne la trouve pas si jeunette. Si vous poursuivez la lecture de ces chapitres dédiés à Vinci vous verrez que je n´attache aucune importance à aucune des femmes qu´on lui attribue comme possibles modèles.

Mais cette femme, Constance aurait bien pu fasciner Léonard…

L´ espagnole Constanza de Ávalos, duchesse  de Francavilla, de 1520 à 1530,  attirait vers ses salons les hommes les plus cultes ainsi que les femmes plus intelligentes. Malgré sa jeunesse, son développement intellectuel et spirituel laissèrent leur empreinte à la Renaissance italienne.
A ses côtés,  partageant le même entourage culturel et aristocratique, il y avait les sœurs  Jeanne d´Aragon Colonna (1502-1575) et Maria d´Aragon d´Arvalos (1503-1566) ainsi que ses belles sœurs Vittoria Colonna Ávalos et Julia Gonzague étroitement  liées par les mêmes goûts et la même vision de la vie et de la spiritualité.

Vers 1530 à 1540 les salons de Constance furent un catalyseur de la culture et de la pensée réformiste, dont le modèle s´étendit à Naples, Rome, Viterbe, Ferrare, Milan ou Pavie, lieux dirigés par quelques femme Avalos- Colonna.
Les affaires culturelles, religieuses, philosophiques et politiques de leur époque occupaient leur temps. Chacun de ces lieux était une cellule pour la propagation de l´Evangile qui s´étendait sur toute l´Italie, impulsée par les idées réformistes de Juan de Valdes et d´autres réformateurs transalpins.

Comme dira Diane Robin, le salon de Constance d´Avalos situé dans son château d´Ischia, était à la fois une refuge guerrier et une NOUVELLE ARCADIE italienne, éloignée de la péninsule, mais malgré tout ce qui naquit là bas affecta la politique de l´Eglise et de l´Etat (Diane Robin, 2007, pág. 39)

Femme de beauté exceptionnelle et de grande vertu,
 Constance épousa Alfonso II Piccolomini, Duque d´ Amalfi, fils de Jeanne d´Aragon.
Durant l´absence de son mari Constance dirigeait le duché. C´est à elle, à la mort d´Alfonse que Charles Quint donna le titre d´Amalfi et le surnom de princesse.
Elle convertit Amalfi en un important centre culturel. A travers les Avalos l´île d´Ischia
  garda son renom jusqu´au XVIIIº siècle.
La beauté de cette femme serait exposée dès lors sur la fameuse Joconde de Léonard de Vinci, selon certains érudits en peinture,
que l´artiste enveloppa des voiles de veuve, après avoir perdu aussi sa fille. Ceci serait reflété dans un sonnet dédiée à la duchesse de Francaville, du poète catalan  Benedetto Gareth , dit il Cariteo ( fils de Grâce ), qui habita à Naples entre 1467-68 où on pourrait lire que Léonard la peignit «  sous de beaux voiles noirs »

   

 http://img.xooimage.com/files28/6/5/f/jeanne-d-aragon-r...ut-16-cor-ee3601.jpg
Isabelle d'Est par le Titien, 1534-1536, et celle de De Vinci
 Au bas
Jeanne d´Aragon par Raphaël
Pour
Maike Vogt-Lüerssen  la Joconde ne serait autre qu´Isabelle d´Aragon. A vous de juger la ressemblance !

Bien entendu on site aussi comme possible modèles : 
- Catherine Sforza duchesse de Forli et Imola
(1463-1509) [Viroli G. En: I Borgia. Milano: Electa, 2002, p.268]
- La cousine  de Catherine, Isabelle d´Aragon duchesse de Milan (1470-1524)
[ Sassoon D. Becoming Mona Lisa: The making of a global icon.
New York: Harcourt, 2001, p.29-30. ]
- La napolitaine, Isabelle Gualanda née en 1491, une des nombreuses favorites de Julien de Medici [Vecce C. La Gualanda. ALV Journal 1999;III:51-71]
- Isabelle d´Est épouse de François Gonzague , marquis de Mantoue (1474-1539)
 [ Tanaka H. Leonardo's Isabella d'Este: a new analysis of the Mona Lisa in the Louvre. Annuario 1976-77;13:23-34]

Et Enfin, naturellement,
Sigmund Freud  signale la mère de l´artiste Catherine de Anchiano
[Freud S. Recceuil d´Enfance  de Leonard de Vinci. œuvres complètes, vol. VIII. Madrid: Biblioteca Nueva, 1934, p.241-323]
Puis on parle aussi un autoportrait de Léonard.
[Schwartz L. The Art Historian's Computer. Sci Am 1995;272 (4):106-111]
 
Arrêtons nous un instant à Isabelle d´Aragon

La Dame Joyeuse…

Les « vilaines » langues disent aussi qu´il s´agirait d´Isabelle d´Aragon, fille du roi de Naples, Alphonse II ,
donc héritière du trône de Jérusalem, qui épousa son jeune cousin, duc de Milan, Jean Galéas Sforza, auquel son oncle Ludovic Sforza,

dit le More exclut de tout pouvoir, on dira même qu´il l´empoisonna dans une oubliette. Jean mourut à l´âge de 25 ans.

En 1490, Léonard fut chargé d'organiser les festivités pour célébrer le mariage de Jean Galéas avec Isabelle d'Aragon la fête fut une des plus admirable du siècle.

D´après Serge Bramly dans sa célèbre biographie du Vinci, cette jeune veuve devint une intime du peintre de la Joconde au sein de la Corta Vecchia,
 l’ancien palais ducal où logeaient ces deux illustres personnages.

Elle eut trois enfants de Jean, dont la cadette, Bonne deviendra reine de Pologne. Bonne ressemblait à Isabelle, duchesse de Bari et on pense que c´est son portrait que fit Léonard dans le tableau  nommé Madone Laroque, retrouvé très ressemant dans cette ville française.

Vu la vie de cette femme, il n´est pas étonnant que Léonard dusse recourir aux  musiciens et aux bouffons afin de lui tirer un sourire.

D´après Maike Vogt-Lüerssen qui pense que Mona Lisa est Isabelle d'Aragon, duchesse de Milan, celle-ci aurait eu de  Vinci cinq fils. 
Cet auteur cite comme exemple : «  dans son écriture renversée, Léonard parle d'elle comme d' "une certaine femme de Florence." »….rien à voir avec Naples ou Milan.  Nous ne saurons jamais qui fut son modèle. Notons cependant que le prénom Florence signifie Fleur ! Tout comme Benedetto Gareth citait sa dame en la nommant LUNE.


Seul Giacomo Caprotti da Oreno, dit Salaï, le diable, ce garçon, voleur, têtu, menteur et gourmand, qui servit à la fois de model et de confident, restant jusqu'au bout l'intime de Léonard, seul lui,  peut-être, sût un jour qui fut la Dame, Mona Lisa.
Mais, finalement, est-ce important ?

Isabella di Aragona, comme on l´appelait à la cours italienne, était une Visconti-Sforza par sa mère. Le blason de cette famille est une guivre dévorant un enfant( voir blason de Stenay). Je rappelle que la fontaine avec les niches
à Bossuet, Fénelon, Massillon et Fléchier au cœur de la place SAINT SULPICE, à Paris s´appelle Fontaine Visconti, nom dû à son architecte Louis Tullius Joachim Visconti, qui dessina également la Fontaine GAILLON de Paris .En son honneur une cour du Louvre porte ce même nom.

Un autre historien Giovanni Paolo Lomazzo, qui travaillait pour Charles Emmanuel, duc de Savoie, reconnu admirateur de Léonard, publia en 1584, donc après la mort de l´artiste, un livre sur la peinture, sculpture et architecture comme le fit aussi Vasari. Mais lui ajoute une petit détail :
Il parle de la Joconde ET de la Mona Lisa,  faisant sous-entendre qu´il y eut deux tableaux différents.

Est-ce une grossière erreur de sa part ?

Pourquoi de Vinci garda Son ou Ses Tableaux ?

Il ne les aurait pas finis au nomment de son départ pour la France. : "Dites-moi, dites-moi, a-t-on jamais terminé quoi que ce soit ?" disait -il.

Il se  pourrait aussi, que comme les Léda, les Vierges aux Rochers, les Madones au Fuseau etc..  il y ait eu plusieurs tableaux de cette ou ces Dames.

On sait aussi que Raphaël Sanzio, en fit un schéma, en 1504 , sur lequel apparaissent, au fond, deux colonnes. Dessin gardé au Louvre . (Voir à la page suivante)

Les techniques nouvelles ont démontré qu´il n´y eut jamais ni colonnes ni cils !!!
( Pour les colonnes voir plus bas, page suivante, car cette affirmation est fausse aujourd´hui )

Combien de Joconde y aurait-il eu alors ?

La Mona  Lisa d´Isleworth



En 1913 ou 1914, trois ans après son vol du Louvre, fut achetée, très bon marcher, une toile très ressemblante à la Joconde.
Hugh Blaker, expert en art  la trouva à Bath ( Angleterre), celle-ci a bien des cils, le fond non ou mal achevé, est bien limité par deux colonnes grecques.
Une autre version dit que Blaker l´aurait trouvé chez un aristocrate, de toutes façons il l´apporta à Isleworth d´où son nom..

 
  
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C´est alors que
J. R. Eyre écrivit à ce propos son livre :” Les deux Mona Lisa “

Durant la première guerre mondiale, ce portrait voyagea aux Etat Unis.

C´est là qu´elle fut acquise en 1962 pour une somme colossale par le multimillionnaire et collectionneur d´art, Henry Pulitzer.
Celui-ci écrivit également un livre : «  Where is Mona Lise ? » où il affirme que cette oeuvre est un tableau de Léonard non terminé.
Durant ce temps elle fut gardée dans une banque suisse.
En 1979 à la mort de Pulitzer, elle passa, sans quitter la banque, à Elisabeth Meyer.
En 2008 une association anonyme l´acheta : La Fondation Mona Lisa, qui poursuit son étude.

Cette fondation date l´exécution de cette œuvre d´une ou deux décades antérieures à la Joconde du Louvre.
Elle explique ainsi que leur Mona Lisa fut commandée par le mari de Lisa en 1503
Quant à l´autre, cette du Louvre daterait de 1517 et son commanditaire ne serait autre de Julien de Medici, un admirateur de la dame.
Pourtant cette Joconde ( Louvre) arriva en France des mains de son auteur… et en 1517 Léonard habitait déjà le Clos-Lucé
où il jouissait des mêmes honneurs qu´Andréa Solario et
GIOVANNI GIOCONDO que le précédèrent de peu.
Ce dernier au nom « souriant » fut surtout connu pour avoir édité l'une des premières versions imprimées du De Architectura de
Vitruve, en 1511.
Ce personnage au nom attirant était à Venise en même temps que Léonard de Vinci, le
Titien et Giorgione, tous deux associés
Connu aussi par son nom français
Jean Joconde et Vinci et lui considèrent à nouveau à Rome en 1513

 Cette Mona Lisa fut la plus ressemblante à la Joconde du Louvre, jusqu´à la restauration de celle du Prado ( 2011-2012 )
Qui aurait était peinte en même temps que celle du Louvre, d´après les experts.
Il s´agirait d´une femme plus jeune, d´environ la vingtaine d´années, âge de Lisa
Gerardini, épouse de Giocondo, quand elle posa pour l´artiste.

Donc la Joconde de Paris serait en réalité Constance D´Avalos ou Isabelle d´Aragon et celle de Isleworth serait la Lisa  de Giocondo !
Ceci arrange bien du monde, mais avouez qu´on s´y perd à compliquer tant l´affaire.
Pourquoi pas une « simple » copie d´un de ses élèves ?

De toute façon on va exhumer les restes de Lisa Gherardini prochainement  ( lire ) pour reconstruire à partit de son crâne son visage.
Comme on parle aussi d´exhumer le corps de Léonard (
lire )

Bien que les matériaux employés sont de bonne qualité, l´exécution appliquée, la technique diffère et dénonce la main d´ un artiste moins doué pour le dessin.
Les coups de pinceaux sont plus linéales, simples et compactes que chez Léonard de Vinci.
Absence totale de sfumato comme au Prado
 
La Mona Lisa de Isleworth  mesure : 85 / 66 cm , tandis que la Joconde fait 77 / 53 cm et celle du Prado : 76,3 cm x 57 cm
ces deux dernières sont peintes sur table en bois alors que l´ « anglaise » le fut sur toile, ce qui est très rare en Italie à cette époque
Le support au Louvre est le peuplier épais de 13 cm ; tandis qu´au Prado la table est du noyer mesurant 18 mm
ce qui explique tant par la solidité du matériel usé, ajouté à l´épaisseur du bois sa très bonne conservation.
Le bitumage postérieur est chose de mode, comme il advint au Greco :
Chevalier à la Main sur la Poitrine, Histoire d´une signature faussée !

Remarquons qu´il y existe des portraits de Vinci avec fond noir, comme les « deux Ferronnières » mais ces dames ne furent jamais restaurées, mais si retouchées.
Par contre ces tableaux sont passés sous les rayons X, qui révèlent bien des trucs. Voir plus bas sur cette même page.




Celle du Prado, aujourd´hui la plus ancienne copie…



Nous en avons une en Espagne la Mona Lisa du Prado qui a des cils et sourcils, dont on pourrait compter les poils.
Comparez- la avec celle du Louvre, la « radiographie » semble bien être de la même « personne » ! 
 Dernièrement elle n´était plus exposée au publique à cause de sa restauration qui mit à découvert son secret….(
Voir page )
Elle est d´ailleurs la plus ancienne copie de la Joconde parisienne, tant et si bien que les spécialistes du Prado pensent qu´elle fut exécutée en même temps…


      
La Joconde du Louvre…sans vernis puis avec vernis… entourent la Mona Lisa du Prado…avant sa restauration
Voir en haute résolution en cliquant sur l´image
Puis une fois restaurée…
 

    
Celle du Prado en entier, ( Cliquez HD offerte par le musée ) puis superposée à celle du Louvre où on peut apprécier quelques décalages du voile et du col ; celle de Isleworth.

Cette nouvelle trouvaille quitte un peu de brio à la Joconde d´Isleworth, n´est-ce pas ?

 Si la Joconde « espagnole » vous intéresse vous pouvez suivre par ici son étude à partir de la 
 Gematrie des Couleurs, Tarot, Bible de la Joconde du Prado
puis le mystérieux et différent contenu de ses yeux que j´ai découvert et intitulé
La Joconde du Prado et … l´Arcadie ?


  
Les doubles messages de Léonard


Pour l´instant, nous ne possédons aucune preuve définitive sur l'identité de cette femme.
En fait, il curieux de noter que de nos jours l'on retient davantage les aspects universels du tableau, plutôt que la référence à une personnalité ayant réellement existé.
Car malgré le réalisme du visage féminin, il est évident que Léonard s'est dégagé des obligations de fidélité pour rechercher une description abstraite de la figure humaine.

Nous connaissons le goût de Léonard pour les doubles messages, voir même des messages hérétiques. ( voir la Clef de la Cène ou son Vitruve )
A présent regardons La Dame à l´Hermine et apprécions l´ humeur avec lequel Vinci a recouvert son  œuvre.

 Les « Belles Ferronnières » de Léonard de Vinci


 
http://postfiles3.naver.net/20110418_18/jollyj_1303101770565FyPpu_JPEG/%B9%CC%BC%FA%C0%DB%C7%B0.jpg?type=w3 
La Dame à l´Hermine et la dite « Belle Ferronnière » de Léonard de Vinci
l´une au Musée Czartoryski de Cracovie, Pologne et l´autre au Louvre
Détail : nom et signature du premier tableau !

 

Si la première porte cette inscription, on connaît la seconde par ce nom.
 Ce deuxième tableau de 62 × 44 cm, peint entre 1495 et 1497 sur un panneau en bois de noyer ( comme la Joconde du Prado ) est exposé au Louvre.
Cette table est documentée dans la collection royale française à Fontainebleau en 1642. De toutes façons on suppose qu´il fut acquis du temps de Louis XII ou de François I.
C´est à une erreur de catalogage effectué au XVIII s. qu´elle doit son nom actuel, avant connue comme Portrait d´une Dame de Mantoue.
Cette erreur est due au fait que le ruban sur le front que porte la mal nommée Dame ( ? ) à l´Hermine donna son nom à cet ornement,
atout très la mode en Italie et en France au XVI s.

La légende raconte que la « Belle Ferronnière » fut une amante de François I. Une belle bourgeoise de la ville de Paris dont le nom dérive du travail de son mari : ferronnier
ou simplement du nom même de celui-ci Ferron. Cet homme sembla tolérer la conduite de sa femme mais se vengea d´elle et du monarque en attrapant la syphilis.


Traditionnellement on l´identifie comme étant Isabelle ou Béatrice d´Este ou Isabelle Gonzague, mais aussi avec une autre des nombreuses amantes de Ludovic Sforza.
 
L’hypothèse la plus répandue, proposée pour la première fois en 1804 par Carlo Amoretti, est celle qui propose comme modèle Lucrèce Crivelli,
qui devint la maîtresse de Ludovic Sforza à partir de 1495, d'où la datation, entre 1495 et 1497 quand elle donne naissance à un fils du duc.
 C’est lui qui rapproche le portrait de 3 épigrammes du Codex Atlanticus où est vantée la beauté de Lucrèce, notamment dans le second:

 « Celle dont il s‘agit se nomme Lucretia.* Les Dieux
La dotèrent de tous les dons avec générosité.
Rare est la beauté qui lui fut donnée. Léonard la peignit
Le More l’aima, l’un le premier des peintres, l’autre des princes
. »

Ainsi Léonard aurait peint deux des maîtresses de Ludovic Sforza : Cécile Gallerani, La Dame à l'hermine, et Lucrèce Crivelli, la Belle Ferronnière,
 avec une subtile ressemblance d'expression (dans la froideur du regard) entre les deux toiles.
* Lucrèce, prénom d´étymologie latine venant de "lucrator", celui ou celle qui gagne !

On parle aussi de Cécilia Gallarani, amante du More à un âge plus avancé que sur la Dame à l´Hermine.

 
Sylvie Béghin propose Béatrice d'Este (1475 -1497), l’épouse de Ludovico Sforza, à cause de la ressemblance entre la Belle Ferronnière
et le buste de Béatrice d’Este par Christoforo Romano, et parce que la famille d’Este était originaire de Mantoue.


 
Béatrice d’Este par Christoforo Romano
Remarquons la ressemblance et aussi, surtout vu de dos, qu´un ruban, soit une Ferronnière, devait décorer son front.

Cette jeune à l´Hermine ( 54 cm × 39 cm ) à l´air si pur et angevin n´est autre que Cécile Gallerani, la maîtresse de Ludovic dit le More, mécène de Léonard de Vinci.
Cette femme porte sa griffe sur cet animal qui symbolise l’emblème du More, qui était appelé « l’ermellino », la petite hermine.
Mais aussi n´oublions pas le symbolisme de l´hermine, bête qui aime mieux mourir que de se souiller ! Quelle morale !
Léonard de Vinci lui-même le rappelle dans le Manuscrit H :

 « L’hermine (…) se laisse capturer par les chasseurs plutôt que de se réfugier dans un terrier plein de boue, pour ne pas entacher sa pureté ».

L´ordre de l´Hermine fut fondée en 1466 par Ferdinand Roi de Naples qui l´érigea  en l'ans 1463.
Le collier de cet Ordre est d'or, d'où pend une hermine avec cette devise: «  Malomori quam foedari. »

Ce tableau fut daté d´entre 1482 et 1499 sans tenir compte de l´histoire, car ce ne fut qu´en 1488 que Ludovic le More
reçut le prestigieux titre honorifique de Chevalier de l´Ordre de l´Hermine offert par le Roi de Naples.

D´autre par le mot hermine, qui ressemble bien plus à une belette, vient du grec Gale et fait allusion au nom de la Dame : Gallerani

Cecile Gallerani (1473-1536) fut très jeune la maîtresse de Ludovic Sforza (vers 1488-1489).

 Leur liaison dura jusqu’au milieu de l’année 1492, après qu’elle eut donné naissance à un fils, César.
En 1490, Ludovic Sforza épousa Béatrice d'Este, qui le contraint à mettre fin à cette relation.
On peut donc dater le tableau soit des années 1488-1489 avant le mariage, soit un peu plus tard,
 si l’on admet comme Frank Zöllner qu’il puisse s’agir d’un cadeau d’adieu de Ludovic Sforza à son ancienne maîtresse.

Nous possédons une correspondance datant de 1498 entre Cécile Gallerani et Isabelle d'Este faisant directement référence à ce tableau.
Isabelle d'Este, sœur aînée de Béatrice, s’adresse ainsi à Cécile :
« Ayant eu aujourd’hui l’occasion de voir quelques tableaux de Giovanni Bellini, j’ai réfléchi à l’œuvre de Léonard avec le désir de la comparer
et me souvenant qu’il avait fait votre portrait d’après nature, je vous prie […] de bien vouloir m’envoyer le portrait. »

Pas étonnant que Béatrice d´Este soit si sérieuse sur cette table, le More ne fit que changer d´amante Cécile par Lucrèce

Le fond de la Dame à l´Hermine est obscure l ´analyse aux Rayons X montre que derrière l´épaule de cette femme il y eut une fenêtre.
L´inscription dont on ne tient compte pour la nommer « 
LA BELE FERIONIERE. LEONARD D'AWINCI » due être ajoutée, par un « restaurateur » polonais
peu scrupuleux, à son arrivée au pays, la fenêtre disparut, le voile transparent sur la tête fut changé par une chevelure peu artistique
et ses doigts repeints grossièrement. Il faut dire que lors de la seconde guerre mondiale il souffrit pas mal.
Ce tableau, fut acheté
en 1798 par Adam Jerzy Czartoryski, pour sa mère la princesse Izabela Czartoryska, puis intégré dans les collections de la famille en 1800,
 
n´était pas attribué à Léonard, mais à plusieurs de ses élèves.

Ces deux «  Ferronnières » furent peintes sur bois de noyer provenant d´un même tronc.

Aux Rayons X la seconde femme, celle au Louvre,
montre de grandes analogies avec la Joconde,
 malgré de nombreux repeints : la coiffe à l’origine ne recouvrait pas les oreilles, la mâchoire droite a été retouchée
.


 
Anagramme de Mona Lisa

Mona Lisa ne serait que l´anagramme  d´Amon L´isa, les deux déités égyptiennes de la fertilité : Amon et Isis.

Il y a aussi ceux qui voit dans le nom la fleur de Lys, symbole de la  maison royale française et protectrice de Vinci.
 De là à penser aux crapauds des Mérovingiens il n´y a qu´un pas et puis entre en jeu le Prieuré de Sion etc.…

Déséquilibre du paysage ou Yin-Yang

Le paysage : Il y a un « déséquilibre » de l´horizon , le côté gauche étant plus bas que celui de droite, pour nous.
La gauche symbolise l´homme, le Yang tandis que la droite serait la femme ou Yin.

Au jour du Jugement Dernier, les Elus iront à droite du Seigneur, les damnés aux enfers, à gauche.
L´exemple le plus connu est celui du larron repenti et crucifié à droite de Jésus.

S´asseoir du côté droit de l´amphitryon, lors d´un repas était considéré un  honneur.
Voyez donc qui sont les Elus sur les
Cènes de Vinci ou de Juan de Juanes. ( voir aussi le Miroir de la Cène de Léonard )

La droite renvoie d´habitude à l´espérance de l´avenir, par contre la gauche symbolise les choses mortes du passé.

La Joconde serait un androgyne : mi-homme , mi-femme…comme le signal l´anagramme de son nom :  AMON L´ISA
Remarquez que sa main droite a le dessus. Forme-t-elle un angle ? Ou indique-t-elle le numéro 2 ? Celui de l´
Androgyne Sacré, si cher à Léonard.

http://lusile17.l.u.pic.centerblog.net/d468dc02.jpg   https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/87/Lady_with_unicorn_by_Rafael_Santi.jpg/458px-Lady_with_unicorn_by_Rafael_Santi.jpg
 
Dame Voilée –1516-  et La Jeune Dame avec Licorne - 1505 - de Raphaël
La Joconde ( datée de 1503 à 1519 ) fut un modèle suivi pour les portraits de la Renaissance.
 

 
Le Sourire de l´Androgyne

En 1995 se publia  un article “ Scientific American “ où les experts informaticiens Swartz et Hoizman,
faisaient un parallèle entre le
dit autoportrait de Léonard et l´ œuvre qui l´a accompagné le long de sa vie.

La Joconde ne serait plus qu´un autoportrait de Léonard dont  la sexualité fut  peu définie !
Sur le dit autoportrait est représenté un homme de 80 ans, alors que la date d´exécution du dessin est 1490 et Vinci à cette époque comptait 38 ans.
 Il s´agirait soit de
Ser Piero da Vinci, son père, soit de son bien-aimé oncle Francesco da Vinci, ce qui n´est pas prouvé.
 Nous irons bien plus loin encore par la main de
Raphael et de sa Fornarina ou aussi Vinci et l´ Androgyne Sacré

La Rivière…


De Vinci aurait caché, par sa technique du «  sfumato  », un message sur la rivière qui serpente à notre gauche ( passé pour nous, futur pour la Dame ).
Cette rivière est bien familière aux passionnés des
tableaux se rapportant à l´Enigme  de Rennes-Le-Château,
puisque l´on la rencontre sur bon nombre d´œuvres, comme par exemple :

Chez Van der Weyden : Marie Madeleine lisant
Pour Poussin : Le Jardin des Hespérides 
Un autre Léonard : sa Madone en hiver  a une rivière à sa droite avec un pont que l´on retrouve sur la Joconde à gauche de la Dame.
Remarquez aussi  que sauf sa Léda sans cygne, tous ces autres personnages  sont représentés avec une rivière sur leur droite !

Cette rivière représenterait le fleuve souterrain de la connaissance, symbole hermétique, pour Franck Zöllner.
 Mais après avoir visiter
Sintra, je pense qu´il s´agit de la voix humide alors que la voix sèche est représentée par cette route de l´autre côté de Mona.
 Il y a visiblement un inversement voulu par l´artiste très « aficionado » à eux.
 
D´autre part n´étant pas un paysage toscan, les roches, à gauche de la Joconde rappellent de façon frappante les dessins de la chaîne des Alpes exécutés par Vinci  après son ascension du mont Rose. Mais pour certains ces montagnes ressembleraient à celles du lieu dit le Fauteuil du Diable vers Rennes-Les-Bains,
comme nous signale
Richard Khaitzine. Personnellement je n´adhère pas à cette similitude.

On associe aussi cette brume résultante du «  sfumato », à la société secrète le Brouillard ou société Angélique

qui compta, plus tard, entre ses files des artistes et écrivains  tels que Jules Verne, Eugène Delacroix, Gérard de Nerval.

Mais celle-ci fut fondée par l’imprimeur lyonnais Gryphe au XVIe siècle.
Celui-ci, de son vrai nom Sébastien Greif, était originaire de Reitlingen en Wurtemberg et s’était installé à Lyon en 1522. Et Vinci mourut en 1519.

Puis il y a les messages codés laissés par de Vinci dans
les Yeux de la Joconde du Louvre, mais aussi et bien différents sur ceux de la Mona Lisa du Prado

 
 La Muta – 1507- et Magdalena Doni  – 1506- de Raphaël
 

  
Voir Joconde avec loupe


La Joconde et la Quintessence

Quoi qu´il en soit cette Dame ne laisse  personne indifférent.
Sinon voyez comment Raphaël, tombant sous les effets de son charme, donna à ses portraits un air «  jocondien »,
avec des titres évocateurs de mystère : dame voilée, muette,  Madeleine….
et sa jeune vierge blonde si pure qu´elle peut toucher une licorne !

La Mona Lisa est le portrait parfait !
Même si les mauvaises langues disent que Giocondo refusa le tableau car il ne ressemblait guère à sa femme.
C´est la perfection même, comme son
Vitruve, et le chiffre de cette perfection est le 5.

Cinq : principe de l´Ordre, du Centre qui permet d´équilibrer le jeu constant du Yin et le Yang, et d´assurer l´unité du perpétuel flux  des choses.
5 = 2 + 3,  le deux étant l´essentiel féminin tandis que le trois est l´essentiel masculin. Le cinq est donc la Totalité de l´Univers.
En Alchimie la quintessence indique l´Unité de l´ Œuvre, l´Unité spirituelle de la Création.

« Voici la merveille des merveilles, l’ œuvre suprême, la pensée d’un dieu, voici la Joconde de Vinci, la véritable.
A genoux, Beautrelet, toute la femme est devant toi ! »

 « L´Aiguille Creuse » de Maurice Leblanc


 La Joconde reste le tableau le plus parfait et le plus typique de Léonard et aussi de l'orgueilleuse ambition spirituelle de la Renaissance:
recréer dans l'art un monde conforme aux lois de l'intelligence.

Comme nous verrons par la suite, mais suivons pour l´instant sur d´autres généralités faites à propos de cette femme souriante.

 Léonard disait : «
  la beauté et la vertu sont des cadeaux de la Nature, pour ceux qui vivent ( conformément à ) ses lois »


 Suite : Les autres Joconde; les « découvertes » scientifiques et le vol de la Joconde
Ou suivre : Celle du Prado