Par ce Signe tu le Reconnaîtras !
Ou le langage des mains(2)
Du Portrait Chez Van Dyck

Détails du haut des battants de la porte de l´ermitage St Antoine de L´Alcudia ( Valence / Espagne )



Ne sachant pas exactement par quel artiste commencer, mais puisque nous parlions de la Grande Bretagne, de la transformation des Guildes en Loges, à propos de portrait et d´autoportrait, alors le choix paraît plus simple. Il s´agit d´un des artistes qui travailla principalement en Angleterre en exerçant une telle influence sur les portraitistes britanniques, qu´on le considère souvent comme le créateur de l’École anglaise de peinture :  Sir Anthony Van Dick qui me souffla en partie la solution.
 
Une de ses Piétas INVERSEE servit de modèle à celle de l´église de Rennes-Les-Bains.


Il fut fait chevalier le 5 juillet 1632, et nommé premier peintre ordinaire de Sa Majesté en 1633.
Sir Anthony Van Dyck créa pour la cour d’Angleterre des œuvres dans lesquelles semble s’affirmer le pouvoir royal en tant que monarque absolu.

Il mettait toujours en valeur la position sociale importante de ses modèles, même quand il les représente comme bergers d´Arcadie !

Van Dyck  et ses Bergers d´Arcadie

Que ta source soit bénie, Et fais ta joie de la femme de ta jeunesse,

Biche des amours, gazelle pleine de grâce: Sois en tout temps enivré de ses charmes, Sans cesse épris de son amour.
Proverbes  5 :18-19

 

Sir Lord Philippe Jéhovah  Wharton en 1632 ( à 19 ans )

 





 

< Lord George Stuart (1618-1642), 9º seigneur d´ Aubigny de 1632 aussi !
La même année au cours de laquelle il fut nommé Chevalier.

 

Lord Philippe Wharton  hérita le titre depuis sa plus tendre enfance. Il  étudia à Oxford puis voyagea avec Thomas, son frère à travers l´Europe avant d´être appelé à la court de Charles I. A ses 19 ans il se maria, est-ce là le motif de ce portrait ? A ses 21 ans, devant le refus royal d´occuper sa place à la Camara des Lords, il augmente l´activité de son rôle actif parlementaire.
Il est tristement passé à l´histoire comme fuyant devant l´ennemi à la bataille de Edgehill.  Il entra en 1645 à Grinton comme «  honnête et fidèle homme de dieu » ce qui lui valu le surnom du Bon Lord Wharton. Il fonda et dota l´église de Smarber et travailla surtout à l´alphabétisation des pauvres. A cette fin il édita la Bible de la Charité.  Il est considéré comme un aristocrate révolutionnaire.


Par contre  le fils du Duc de Lennox, Lord George STUART fut élevé en France et hérita la seigneurie d´Aubigny.  Orphelin de père dés l´âge de 6 ans il rendit hommage au roi de France en 1636,  puis il vécut à Londres où il épousa secrètement, en 1638, lady Katerine Howard, fille de Theophilus Horward, comte de Suffolk, et d'Elisabeth Home. Quand la guerre civile éclata il se rangea du côté royaliste. Ce «  Seigneur Des Grands Espoirs » tomba victorieux sur le même champ de bataille que le premier fuyait ! Pourtant tous deux sont présentés par l´artiste en heureux bergers d´Arcadie…suivait-on une mode ? OUI ! Mais n´y a-t-il que ça ? Qu´ ont-ils de commun ? A part être « fils de veuve »  dès l´âge tendre, leur noblesse, leur jeunesse, la cape, la fourche et la pose, avec les doigts formant un compas à partir de l´axe du manche.

Les Bergers d´Arcadia de Van Dyck par la Gèmatrie des Couleurs et le Tarot

Avant ouvrons une petite parenthèse pour regarder les Bergers d´Arcadia de Van Dyck sous l´œil de la gématrie des couleurs.

Les Couleurs de Lord George Stuart  sont le Jaune, le Blanc et le Bleu soit  4 + 9 + 6 = 19 , XIIII du Tarot notre Soleil, que nous avons rencontré avec les
Bergers de Poussin, concrètement avec la Dame, que j´ai largement développé et que nous retrouverons plus loin avec les figures de Marie Madeleine et Judas.

Pour Lord Philippe Wharton  nous avons le Jaune, le Blanc et le Marron soit  4 + 9 + 1 = 14 , XIIII,  La Tempérance, qui  est une des quatre vertus cardinales avec prudence, force et justice.

Saint Thomas d´Aquin la définit ainsi : « Tempérance implique modération, qui consiste principalement dans la modération des passions qui tendent vers les biens des sens - à savoir la concupiscence et les plaisirs, régulant indirectement la tristesse et les peines dérivant de l’absence de ces plaisirs ». La personne qui se modère ainsi est par conséquent celle qui s’oblige à résister à l’attraction des passions et des plaisirs, en particulier d’ordre sensuel, quand ils deviennent excessifs. »

N´oublions pas que cet homme mérita le surnom du Bon Lord Wharton, quand il entra en 1645 à Grinton comme «  honnête et fidèle homme de Dieu ». En 1632 Van Dyck décela-t-il déjà cette facette ? C´est fort possible s´il connaissait bien l´homme.

L´Importance des Petits Détails

 

Mais jetons un coup d´œil plus attentif au premier tableau :

Les pieds du personnage dessinent une équerre, accentuée par l´ombre, alors que ses doigts font un compas … le compas : Cet outil fait partie des trois grandes lumières avec l'équerre et le Volume de la Loi Sacrée. Il représente l'esprit.


Ce Volume de la Loi Sacrée se place entre l´équerre, qui elle symbolise la rectitude et le droit, mais aussi la matière par rapport à l'esprit, et le compas : dans ce cas on trouve les genoux ( St Genou célébré le 17 Janvier ) au même niveau que la source qui jaillit du rocher.


Le livre est source de sclérose, d’archaïsme, il fige les rapports des hommes avec le divin en fonction des contraintes d’un temps et d’un lieu.
Le symbolisme
du compas associé au « Volume de la loi sacrée » indique clairement que le sens de la recherche va vers l’ouverture et qu’au de-là du « livre », il y a les autres livres qui sont aussi porteurs d’enseignements et de spiritualités.

 

La Rose est associée aux Stuart, mais aussi au secret et à la déesse Venus donc à l´amour… secret d´amour ?  ( voir page précédente)

Ici, les roses sont placées au niveau spirituel du compas et « regardent » ce Lord.


Son bras droit repose sur une pierre carrée où on lit une inscription :
ME FIRMIOR AMOR; mon firme amour !
Lord Georges Stuart se maria 6ans après l´exécution de ce tableau et de façon secrète !  Est-ce une allusion à
la confrérie initiatique des Fidèles d´Amour ?  Cette organisation initiatique chrétienne médiévale dont Dante était membre et dont la Divine Comédie serait le bréviaire. Cette société d´artistes que l´on croyait disparue depuis la Renaissance et qui par sa philosophie était aussi hérétique que le catharisme, survécut-elle en secret ? Ainsi la Dame (donna ) y représente la Sagesse, à laquelle le fidèle accède par l'amour divin. Seule son amour pour cette Dame peut sauver l´Homme. Il n´y a plus de place pour l´Eglise ! ( Lire La Fornarina de Raphaël versus la Mona Lisa de Léonard )
 
Et chantent les oiseaux / Du soir et du matin / Chacun en son latin / Sur les verts arbrisseaux.

Rime de la « Fresca Rosa Novella » de Guido Cavalcanti , « le premier des amis » de Dante.


 

Le Guerchin : autoportrait avec les symboles des Fidèles  d´Amour

 

D´autre part le Frère Apprenti doit tailler sa pierre brute pour enlever les scories accumulées lors de sa vie profane. Sa personnalité, son psychisme ainsi lavé pourra rayonner. C’est-à-dire émettre de l’énergie à travers l’espace en travaillant assidûment à la taille de sa pierre brute parviendra à assimiler notions de partage, de loyauté, de fidélité et d’amour entre les êtres humains, entre les membres d’une société.

C´est le cas de Lord Stuart qui pose son bras sur cette pierre taillée. Son autre bras voilé prend également la forme d´équerre. Ou de niveau à fil de plomb. Doit-on calculer l´angle ? La fourchette se dit PIOCHE dans la franc-maçonnerie !

Les images des deux lords sont inversées l´une par rapport à l´autre. Le côté voilé est opposé , mais le cœur reste caché par cette toile.

La fourche est tenue par la main droit, lord Stuart et par la gauche, Lord Wharton. Cette dernière est palmée.

Fourche et doigts-compas sont alignés par le manche, tous deux forment une ETOILE comme le symbole de l´Ave Maria. Le Haut tend vers le Bas et vice et versa.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/bf/Van_Dyck_Mary_Villiers_as_Venus.jpg  
Van Dyck : 1 - Mary Villiers, comme Venus et Lord Arran comme Cupidon 1636
2 - Hermine et Eros

3 -  Mary Villiers tenant une rose 1636

La main qui forme le compas est la droite pour le royaliste en habits bleues, la gauche pour le révolutionnaire alors que le fond est recouvert par un épais rideau vert foncé, symbole d´un futur incertain face à la lumière de l´autre tableau.

 

Dans la maçonnerie la main gauche reçoit alors que la droite donne, transmet l´énergie reçue.

 

L´un, le révolutionnaire entra au « Couvent »  ou Assemblée générale d'une obédience maçonnique ; l´autre, plus illuminé, par la couleur de son habit semble avoir appartenu à une Loge Bleue ou Franc-maçonnerie symbolique, c'est-à-dire relative aux trois premiers degrés.

Il faut noter qu´en 1621, après son épisode britannique, Van Dyck  tomba amoureux d'une jeune fille de bonne maison, Isabelle Van Ophem dont le père refusa de la lui donner en mariage. Éconduit, le jeune homme chercha dans les voyages un dérivatif à sa douleur. La passion qu'il avait pour Isabelle était partagée par la jeune fille. Elle ne se maria pas, et, toute sa vie, garda à son fiancé un souvenir de tendresse et d'admiration. Sans cet amour impossible Van Dyck n´aurait pas étudier les grands maîtres de la peinture. En fut-il conscient ? Fut-il un Fidèle d´Amour ?

Vers 1639, il épouse Marie Ruthven, qui descendait des STUART par son aïeule, Dorothée Methven, petite-fille de John Stuart, comte d'Athol. La jeune fille est sans fortune, mais elle lui apporte une superbe beauté et une alliance avec l'aristocratie du royaume.

La gloire de Dieu, c'est de cacher les choses; La gloire des rois, c'est de sonder les choses.

Proverbes  25 :2



Quand le Voile Tombe : Madame «  Butterfly »

Eros est présent dans plusieurs tableaux de Van Dyck, le goût pour la mythologie revient, l´œuvre de Nicolas Poussin en témoigne. La noblesse aimait à être représentée ainsi sous les traits d´un personnage mythologique ou d´un saint.

Mais si la main, aux doigts formant un compas, est signe d´appartenance à la Franc-Maçonnerie alors cette main sur ses portraits féminins devrait être absente. Ce n´est pas le cas !

Remarquez que la main d´Hermine ( voir plus haut ) est la droite, elle donna son amour à Tancrède alors que celui-ci en aimait une autre. Celle du compas chez Mary Villiers est TOUJOURS la gauche : celle qui reçoit !

Quand Anthony Van Dyck peint Mary Villiers comme Vénus accompagnée par son cousin, Charles Hamilton le petit Lord Arran, dans le rôle de Cupidon, on pourrait penser que ce « compas » ne répond qu´à un besoin esthétique.( voir plus haut ) Mais quand il représente cette même dame sur son portrait l´erreur n´a plus de place. Qui était-elle ?

Mary Villiers et la Reine Henriette Marie

Mary Villiers était la fille du fameux George Villiers, plus connu comme Duc de Buckingham, dit «  L´Enigme du Monde » Ce duc fut le favori de Jacques I d´Angleterre. Du plus bas de la société il monta au plus haut et fut assassiné. Ses deux rejetons furent élevés avec et comme les princes d´Angleterre.

Mary épousa en 1634 Charles Herbert, dans la chapelle privée du roi, quand elle ne comptait que 12 ans ; puis en 1637
James Stuart 1er duc de Richmond, 4e duc de Lennox. C´est à dire qu´elle était la belle-sœur de Georges Stuart d´Aubigny , sujet du premier tableau de la page antérieure. Vers 1664, après la mort de son fils, Mary épousa le Colonel Thomas Howard.

 

Marie Villiers en 1637 comme Sainte Agnès puis Henriette Marie, la reine comme Sainte Catherine


Les deux tableaux de Mary Villiers datent de 1636 c´est à dire juste avant d´épouser Lord Stuart. Il faut penser que celui du haut à droite est antérieur car Mary montre un nœud noir de deuil : son esprit de jeune veuve, fille de la veuve… Remarquez que cette jeune veuve porte le même  jaune que les deux bergers d´Arcadie de la page précédente. Couleur très employée en peinture pour Marie Madeleine…comme jeune veuve de Jésus ?

 

Remarquez l´habit jaune de la Reine Henriette Marie avec ses deux nœuds de deuil pour son enfant.( plus bas ) L´artiste semble faire un parallèle entre ces deux femmes.


Mais l´Amour appelle bientôt  Mary, pour une nouvelle alliance matrimoniale beaucoup plus honorable.( image avec Cupidon )

 

C´est ainsi que Van Dyck la représente en blanc virginal lors de ses noces mystiques avec l´agneau avant de devenir une vraie STUART. 

C´est le père de Mary qui empêcha le mariage du Roi avec Henriette. Ce n´est qu´après son assassina qu´il eut lieu.

 

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/bd/HenriettaMariaofFrance02.jpg/517px-HenriettaMariaofFrance02.jpg
Henriette Marie tenant des roses sans faire de geste de ses doigts index et majeur ( 1636-38 ).
    
Mary Villier ( 1640 ? Van Dyck mourrait l´année suivante) et Henriette Marie (1632 ) en veuves, les couronnes sont différentes bien sûr et la reine porte encore ici une rose.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/ae/Henrietta_Maria_by_Sir_Anthony_Van_Dyck.jpg/576px-Henrietta_Maria_by_Sir_Anthony_Van_Dyck.jpg http://static.diary.ru/userdir/3/1/6/9/316935/33496839.jpg


Henriette Mary, reine d´Angleterre avec couronne est en deuil d´un fils d´où le ruban noir sur robe jaune, comme l´image du haut avec Mary Villiers, mais là ses bras nous disent qu´il s´agit d´un bébé..
Puis, à côté James Stuart en berger cette fois identifié par la pomme c´est Pâris !

Le Roi, la Reine et les deux Guerres Civiles Anglaises

Henriette acquit beaucoup d'influence sur son mari. Elle le poussa dans le sens d'une politique autoritaire et centralisatrice, ainsi que vers une plus grande tolérance envers les catholiques, étant elle-même fort pieuse. Elle pratiquait ostensiblement le catholicisme, ce qui irritait les puritains anglais. Elle devint très impopulaire, et lors de la première guerre civile (1642-1645), elle dut partir se réfugier à Paris (1644). La Deuxième guerre civile qui eut lieu entre 1648 et 1649 termina avec le jugement pour haute trahison du roi et sa décapitation.

 


 
 La Reine Henriette Mary et le Roi avec leurs deux enfants survivants en1633, les lévriers sont ici symbole de fidélité.
Sur ces deux tableaux d´Anthony van Dyck on remarque que sur le premier le roi, assez influençable, n´a d´yeux que pour sa femme, ce qui change avec le temps, lors que la vie d´Henriette court danger.
 

Henriette, fille d´Henri IV est aussi une Médicis par sa mère et donc le même sang des mécènes florentins, court par ses veines..
Mary Villiers fut le soutient du roi Stuart lors de la guerre civile anglaise, puisque la mort survint à plusieurs membres de cette famille.



 
Lady Mary Villiers, et la naine Anne Gibson 1638-1640 (Larsen, 1980). 1638

James Stuart avec un LEVRIER en 1634. Pour célébrer son entrée dans l´Ordre de la Jarretière qui eut lieu en novembre 1633.


Est-ce ceci que plasma van Dyck dans ses deux tableaux des deux femmes de noir vêtues: la proximité de Mary à la couronne ? Ou son titre de Duchesse ? Car Dyck mourût  l´année antérieur à l´éclat de la première phase de la guerre civile anglaise. Bien sûr le rapprochement ne ce fit pas en un jour.

 

Son époux se ruina à maintenir cette guerre et demanda même d´être décapité à la place du roi. Mal vu par le parlement il dut s´exiler avec sa famille.

Ephelia et la Maîtrise Corporative

Mary Villiers fut l´auteur d´un recueil de poèmes publié sous le pseudonyme d´ Ephelia, inclus  Female Poems.. (1679). L´artiste était-il au courrant de ce fait ? C´est fort possible vu le nombre de tableau qu´il fit de cette dame. Mary fit la lecture de son recueil  en 1678 et Dyck n´était plus de ce monde. Les poèmes sont souvent satiriques envers la vie privée du futur roi et son propre frère, puis envers d´autres courtisans, comme la politique suivie par James, duc de Monmouth, par exemple. Mais son surnom de Papillon lui fut donné bien avant, en 1636, date des premiers tableaux par Dyck, car dés sa plus tendre jeunesse elle montra son don pour la poésie.


Est-ce son art pour la littérature qui lui valut  cette « main compassée » ? Ou le nom de Stuart, à lui seul fut-il suffisamment méritoire ? Ou est-ce la somme des deux ?
Il est attesté, même si le phénomène fut rare, que quelques femmes ont pu accéder à la maîtrise dans différentes corporations avant l'apparition de la franc-maçonnerie spéculative.

 

Il pouvait par exemple s'agir de veuves ayant pris la suite de leur époux. Une partie des anciens statuts (old charges) en témoigne, par exemple le livre des métiers de Paris (1268), les statuts de la Guilde des charpentiers de Norwich (1375), ou les statuts de la loge d'York (1693).

Voyez le cas de Mary Beale

 


Mary Beale et les Sœurs de la Maçonnerie des Dames


 https://www.art-prints-on-demand.com/kunst/mary_beale/self_portrait_artist_shepherd_hi.jpg

Autoportrait (1685), Mary Beale

Autoportrait de Mary Beale comme bergère d´Arcadie



[Mary Beale est une des rares femmes artistes.  Sa carrière, à laquelle elle se consacra entièrement, fut la seule source de revenus de sa famille. Mary peint jusqu’à sa mort en 1699 à l´âgée de 66 ans.

 

Mais la nouvelle maçonnerie écossaise se veut principalement philosophique donc  littéraire.

Même les constitutions d'Anderson n'interdisaient pas aux dames d'être reçues aux banquets et divertissements qui suivaient les travaux, ni de participer aux cérémonies religieuses de deuil ou de la Saint Jean
[].

Les francs-maçons prirent l'habitude de nommer "sœurs" les femmes présentes à ces occasions, puis en vinrent à créer une « maçonnerie des dames » ou « maçonnerie d'adoption », réservée aux dames de la haute noblesse, dont les plus connues sont les duchesses de Bourbon et de Chartres ainsi que la princesse de Lamballe, ce qui fit dire à la reine Marie-Antoinette que « toute sa cour en était ».

Cette « maçonnerie des dames » se distingue de la franc-maçonnerie masculine par ses rituels qui ne sont pas basés sur la construction du Temple mais sur d'autres thèmes : Tour de Babel, Jardin d´Eden et Déluge.

Aux 3 degrés "symboliques"  furent ajoutés différents systèmes spécifiques de hauts grades maçonniques, dont il n'est toutefois pas certain qu'ils aient jamais existé ailleurs que sur le papier de leurs rituels[]. Parmi les thématiques des hauts grades, celui de la Reine de Saba, sous le nom de "PRINCESSE DE LA COURONNE" était le sommet d'une échelle en 10 grades attestée à la fin du XVIIIº. Mais Mary Villiers est née un siècle avant. Les temps commencent toujours à changer avant que l´histoire en tienne compte officiellement.

 

D´autre part les portraits des Stuart, petits ou adultes sous le pinceau de Van Dyck présentent tous cette main « compassée », sauf le Roi ! Mais de lui, on sait déjà que par son statut, qu´il est en tête de la Franc-Maçonnerie de son pays.

  
1-George Villiers, 2º Duke of Buckingham et son frère Lord Francis Villiers.1635
2-Lord John et Lord Bernard Stuart 1638
3-
Charles Ier Lennox (1672-1723) bâtard du roi Charles II d´Angleterre et de Louise de Pénancoët de Kéroual, Duchesse de Portsmouth et d´ Aubigny.
1er Duc de Richmond et Pair d'Angleterre, Baron Settingdon et Comte de March,1er Duc de Lennox et Pair d'Ecosse, Baron Torbolton, et Comte de Darnley
Duc d'Aubigny et Pair de France et Chevalier de la Jarretière.
Ce dernier tableau n´est bien entendu pas de Van Dyck

D´ Autres Peintres et le Même Signe de Main


William Villiers, comte de Jersey, et sa sœur Mary Villiers, lady Lansdowne en bergers d´Arcadie d´après Godfrey Kneller

D´après Gerrit von Honthorst, 1628: George Villiers, 1er Duc de Buckingham, avec sa femme Katherine Manners, plus tard Baronne de Roos,

leur fille Mary ( future Duchesse de Richmond), et leur fils George (futur 2ième Duke of Buckingham}, à Montacute House

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e4/George_Villiers_Duke_of_Buckingham_and_Family_1628_.jpg/800px-George_Villiers_Duke_of_Buckingham_and_Family_1628_.jpg


Pour  finir avec Mary  “ Butterfly ” voyez sur ce portrait familiale, une copie de l´oeuvre de Gerrit von Honthorst, la petite est representée comme sainte GERMAINE ou sainte ROSELINE pendant que son père , “ l´Enigme du Monde” tend un papier plié tout en nous regardant, il fait le geste de sa main.

http://goodgentlewoman.files.wordpress.com/2013/04/john_michael_wright_mary_villiers_and_her_children.jpg
John Michael Wright: Mary Villiers en 1660 avec ses deux enfants, juste avant la mort du petit héritier.

 Elle tient un serpent se mordant la queue, ce qui rappelle l´autoportrait du Guerchin.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/fc/Elizabeth_Claypole_by_John_Michael_Wright.jpg/513px-Elizabeth_Claypole_by_John_Michael_Wright.jpg https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/50/Barbara_Palmer_%28n%C3%A9e_Villiers%29%2C_Duchess_of_Cleveland_by_John_Michael_Wright.jpg/657px-Barbara_Palmer_%28n%C3%A9e_Villiers%29%2C_Duchess_of_Cleveland_by_John_Michael_Wright.jpg
John Michael Wright: Elizabeth Claypole, née Cromwell (1658 ) en sainte Barbara et Barbara Palmer née Villiers en bergère
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ec/Barbara_Villiers_%28crop%29.jpg
Barbara Villiers comme sainte Marie Madeleine Pénitente 1666

 




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