DU CERCLE ZODIACALE DE SAUNIERE
A CELUI DE RENNES-LES-BAINS


L´Essence de Dieu est semblable à une Roue…
Plus on la contemple, plus on comprend sa forme
et plus on la comprend, plus on y trouve de bonheur..

J. Boehme


DE RENNES LE CHATEAU AUX BAINS DE LA REINE ou LA  MARQUE  DELACROIX





BEAUTE, FORCE ET SAGESSE

Le BS du bénitier annonçait la couleur. Pourquoi ? Je vous propose de passer à la langue chérie de l´abbé Boudet. Je parlais de Sagesse et de Force, la première se dit en anglais « Wisdom » la seconde « Strength ». Sagesse et Force …il ne manque plus que Beauté, soit « Beauty » ! et nous aurions les trois piliers utilisés dans le Rite Ecossé Ancien et Accepté, ( nous avons bien un tissu écossé habillant un enfant sur la station VIII du Chemin de Croix ) c´est à dire Beauté, Force et Sagesse, bien dans ce sens qui n´est plus celui d´aujourd´hui, marqués donc par le B S et le W.


Le BS que nous avons déjà rencontré dans l´
exlibris de Bérenger Saunière, dans cette même série de chapitres à propos d´Asmodée.
BS, en gématrie, correspondait au Monde soit le XXI, plein de beauté et de force ( voir
page antérieure )

Mais où se cache le W ? Il se pourrait que dans la barbe de Jésus, le Fils de l´HOMME,( IHS ) puisque le bénitier rapporte au baptistaire.
La Sagesse se cache il faut la trouver.

Si la Force corresponde à 11 soit 2 de la dualité qui aboutie à l´
AMOUR
La Sagesse, qui est Folie, au 22, ( crâne du cimetière et celui de Marie Madeleine ) soit le 4 de matière qui donnera la
PAX et l´Omega , La FIN
Alors la Beauté serait le 33 soit 6 ou l´hexagramme qui rassemble Haut et Bas et on obtiendra la
JOIE
La joie expérimentée par les premiers chrétiens lors de leur exécution, car par elle ils se rapprochaient du Seigneur..

Le Seigneur ou ADONAÏ = 44 soit 8 le Soleil de Haut qui se reflète au Bas.
Afin de trouver la Lumière ou
LVX = 68, hexagramme et soleil soit le 5 du pentacle ou le Vert, tous deux attribués à ASMODEE



Cet hexagramme est aussi présent dans l´exlibris de l´abbé avec les mots suivant s :
* TRIA SUNT MIRABILIA. DEUS ET HOMO : MATER ET VIRGO : TRINUS ET UNIS *
* CENTRUM IN TRIGONO CENTRI *


TRAVAIL DE LOGE, TRAVAIL DE MESSE

Remarquons la Matière Vierge ou Vierge Mère du côté droit de l´autel. Alors que sur ´illustration elle, la matière brute ou pierre à polir est à droite du pilier de la Sagesse.
Cette Matière Vierge à Rennes est placée à droite en sortant de la
Sacristie, domaine du curé qui s´apprête à dire la messe.
Saunière devra par son verbe transformer, polir cette pierre.

                               

( En Loge ) Le Vénérable Maître qui demeure à l’Orient ( EST voir plan de l´Eglise de BS ) comme le soleil annonce le jour, invoque la Sagesse, le W ,
(
A la messe ) soit le Fils de l´Homme soit Fils de Dieu, durant la première messe.
( En Loge et
messe ) Son rôle est de mettre les ouvriers à l’ouvrage, c´est à dire les paroissiens.

( En Loge ) Le travail ne commence réellement qu’à MIDI. Du levé du soleil à Midi, c’est le domaine de la sagesse,
(
A la messe Midi, heure des Pommes  Bleues ) préparer le travail, définir les objectifs à atteindre et les moyens à mettre en œuvre pour les atteindre.
(
A la messe ) Le phénomène lumineux balaye le mur Nord de l´église où se trouve le clocher pour l´appel aux fidèles
 et la chaire du haut de laquelle le curé-berger, illuminé par le soleil, sermonne et dirige son troupeau.

( En Loge et messe ) De Midi au coucher du soleil, c’est le domaine du travail qui est mis en œuvre par la force. L´abbé visitait sans doute aussi ses ouailles malades.

( En Loge et messe ) La parole est prise par le Premier Surveillant, toujours l´abbé Saunière, il demeure à l’Occident  à l´ OUEST où se trouve le confessionnel,
 pour observer le coucher du soleil, payer les ouvriers tout en pardonnant leurs péchés et les renvoyer contents et satisfaits.

( En Loge et messe ) Après le Premier Surveillant, le Deuxième Surveillant prend la parole pour invoquer la beauté.
Du coucher du soleil à minuit, la fin des travaux, c’est le domaine de la beauté, le travail s’achève par les finitions. La messe est dite à 20 h

( En Loge ) A Minuit, il y a renversement de l’ordre de la parole. Elle passe du deuxième surveillant, au premier surveillant et enfin au vénérable maître. 
Comme le mouvement doit être par la droite, la parole s’enroule sur elle-même, pour exprimer successivement la joie, l’amour et la paix.
Le clocher marque minuit dans les villages.

22 juillet est jour de fête de Marie Madeleine soit 22 et 7, le chariot,  le voyage de l´homme avec le SM marqué sur la poitrine.
 
SM de sa majesté qui se retrouve peint sur les murs de l´église de Bérenger formant un caducée.
La carte qui complémente le 7 est le 13 : la Mort. La vie n´est qu´un voyage menant à la mort.


Si la Force du Tarot est le 11, son complémentaire est le 9 soit l´Hermite, celui qui illumine qui montre le Chemin.
 La Sagesse est le Fou ou Mât, c´est à dire le 22 ( 2 x11 ), lui n´a pas de complément !
La Beauté correspondrait au 33 ( 3x11 ), le 44 serait  Adonaï, comme nous avons vu plus haut, soit ( 2 x 22 ou 4 x 11 )


Nous avons bien trouvé 4 fois cette Force qui mouvait la RouX (
voir tableaux ) ou Cercle zodiacale de deux Rennes


LA CARTE BOUDET


«  Le Centre du cercle ( zodiacale ) est le Cercle » ou CENTRUM IN TRIGONO CENTRI.

Traçons un cercle autour du lieu dit du Cercle. Il passera par
La Gode, source d´eau de la Reine du Bas, appelée aussi source de la Madeleine, qui représente l´eau et le printemps chez Bérenger comme nous avons démontré.

 

Puis le compas rencontre l´église de Boudet et suit vers le Cap dé l´Hommé ou tête de l´homme, ce qui rappelle Jean Baptiste soit le Feu et l´été.

Vérifions à l´aide du livre de l´abbé Boudet : «  La Varie langue Celtique ou le CromlecK de Rennes-Les-Bains » si notre intuition s´avère juste :

«  Alors, à l'arête du cap dé l'Hommé sur le haut d'un ménir, en face du temple païen, converti en église chrétienne détruite plus tard par l'incendie, fut sculptée une belle tête du Sauveur regardant la vallée, et dominant tous ces monuments celtiques qui avaient perdu leurs enseignements » p. 306


Nous rencontrons ensuite l´Haum-moor ou homme mort, qui devrait correspondre à Jésus donc à l´ épée et l´automne. Là l´abbé semble plus bavard.

« La pierre polie, dite hache celtique, faite de jade ( vert ), de serpentine ( pierre verdâtre sensée protéger des serpents )ou de diorite ( noir ), affecte diverses formes. Le dialecte languedocien la nomme pierre de Trou. Elle représente ce qu'il faut croire, c'est-à-dire, les enseignements nécessaires inscrits dans les grandes pierres levées – to trow (trô), croire » p 256


« Nous avons en notre possession un silex de quatorze centimètres de longueur sur trois centimètres de largeur, offrant de nombreuses dentelures sur les bords,
trouvé dans le terrain de l'Haum-moor, tout près de l'emplacement d'une ancienne maison gauloise. »
p 257
 et Boudet souligne : 
« Ce n'est point là, pour nous, une pierre de Trou » 

« c'était là ce que les Celtes appelaient le haum-moor, terme qu'ils ont écrit sur tous les points du pays gaulois,
partout où se présentait à leurs yeux un
terrain plus ou moins marécageux.
La petite source, sans nom comme toutes celles dont l'eau trop rare pour former un
faible ruisseau, suffisait à peine à faire un terrain de haum-moor,
retraçait toutefois à leur esprit une signification précise et vénérable. »
p 278 à propos de Marsilla .

Le marécage suppose une décomposition qui est en accord avec l´automne, saison ou le feuillage tombé sert à abonner la terre.

 

 

 

Jésus reçoit lors du baptême de l´eau versée sur sa tête alors qu´il s´agenouille dans l´eau peut profonde d´une rivière : le Jourdan.
 Nous verrons plus loin que le Jordan et la putréfaction sont unis en alchimique. Mais ce n´est pas tout à propos de cet «  Homme Mort »
 

« Les premiers missionnaires chrétiens, comprenant la difficulté de faire disparaître du cœur du peuple cette vénération idolâtrique pour les fontaines, firent ce qu'ils avaient déjà fait pour les ménirs sur lesquels ils avaient gravé le
signe de la Rédemption. Ils placèrent auprès des sources, des croix, des statues de la Sainte Vierge, cherchant ainsi à rendre la pureté aux croyances en éclairant les esprits. » p 278-79

En haut  de ce cercle on a le Lampos ou Agneau et en bas le Diable, dessiné par Edmond Boudet , confondu, mais malgré tout bien visible, avec les traits du relief.

« Il porte dans le cadastre le nom de Roc Pointu : il fait face à une autre roche naturelle fixée sur le flanc de Cardou et ornée de plusieurs aiguilles très aiguës. Cette dernière roche, séparée de Cardou et offrant plusieurs pointes réunies par la base, a présenté à nos ancêtres l'idée des petits êtres composant une famille et retenus encore auprès de ceux qui leur ont donné le jour, et ils ont nommé poétiquement ces aiguilles Lampos. Ce mot dérive de lamb, agneau, ou de to lamb, mettre bas, en parlant de la brebis. » p 231

Où loge l´hiver lié à la terre ?


« Pourquoi les Celtes ont-ils nommé cette éminence Goundhill ? Certes,
ce n'est point à cause de la beauté du site et de la fertilité du terrain, puisque le sol est couvert de bruyères dans toute la pente nord du Serbaïrou, tandis que la pente sud, très escarpée, n'offre à l’œil qu'un maigre bois taillis,… ».p 239

Donc le sud de la carte, lié au Diable, est peut fertile. Ce Diable est lié au Cochon-sanglier d´Antoine….


 « Le Neimheid n'a pas laissé dans l'ombre le souvenir de ces chasses dangereuses, et dans toutes les montagnes couvertes de bois profonds, pouvant servir de retraite sûre aux
sangliers, on trouvera des terrains appelés pijole ou pijoulet, – pig, porc, – to jole, heurter avec la tête –. Le Pijole de Rennes-les-Bains a sa place au Serbaïrou, au sud des deux roulers ou roches tremblantes. » p 302

Tout se passerait donc au sud comme symbole de désolation et danger de mort. Je me demande où le Serpent zodiacale se mord la queue par vous ?
Voyons ce que nous en dit l´abbé :


 « Un seul
( nom ) a été conservé, et il s'applique à une des sources ferrugineuses froides du cromleck. Cette fontaine, placée sur la rive droite de la Blanque, se trouve à la distance d'un kilomètre à peu près au sud de la station thermale. On la désigne depuis peu d'années sous le nom de la Madeleine ; mais son nom celtique reproduit dans le cadastre, est celui de la fontaine de la Gode. L'eau de cette source, émergeant avec abondance de la faille inférieure d'une grande roche de grés, est très ferrugineuse, et d'un goût atramentaire fortement prononcé.

 

A quelques mètres de cette fontaine, sur le même plan, coule une seconde source, peu abondante et saturée d'un sel de fer qui est le sulfate de peroxyde de fer. On retrouve ce sel chimique déposé sur le sol, desséché par évaporation sous l'action de l'air et produit par l'eau suintant le long des roches de grès sous lesquelles cette fontaine prend naissance. Ces roches de grès contiennent abondamment des parcelles de sulfure de fer. Il est facile de voir le travail de décomposition du sulfure de fer, dans une large roche dont la base plonge dans l'eau de la Blanque, et sîtuée sur le côté droit de la fontaine. A certains points, la roche se sépare aisément par écailles, et on aperçoit le sulfure de fer changé en sulfate de fer d'une belle couleur verte ; sur d'autres points, on voit encore le sulfate de peroxyde de fer tout formé, présentant l'aspect d'un sel blanc grossièrement cristallisé.

Ces deux sources ferrugineuses froides ont reçu des Celtes le nom de Gode, – to goad (gôd), aiguillonner, exciter, animer » p 273-74

Le cercle est fermé avec ses deux sources. Nous savons qu´Asmodée est lié à l´eau et donc aux sources.

Cela vous étonne qu´Asmodée soit si prés de la Gode ou Madeleine ? Rappelons ici le verset de la Genèse : 
3 : 15  « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon »

« L´Homme Mort » est très prés de la figure dissimulée du Diable, en fait elle est juste en dessous, cela pourrait nous étonner, mais si vous avez lu ma page sur Dirck Crabeth ce fait est éclairé.

Boudet explique la symbolique de ce petit cercle :
 
« …les Druides ont voulu exprimer l'idée très nette qu'ils possédaient
d'un Dieu unique et existant dans les êtres. Dieu étant l'Etre même par essence, il est aussi en toutes choses de la manière la plus intime, puisqu'il est la cause de tout ce qui existe. LE MONDE CREE EST ICI REPRESENTE PAR LE PETIT CERCLE ENFERME DANS UN PLUS GRAND, et ce grand cercle par sa figure sphérique, offre à l'esprit l'idée de la perfection essentielle de Dieu, en qui tous les êtres vivent et se meuvent, qui contient toutes choses et existe en elles, non point comme une partie de leur essence ou un accident, mais comme un agent est présent à l'être sur lequel il agit et qu'il atteint par sa vertu. » p 246-47.

« Dans le cromleck de Rennes-les-Bains, on voit aussi figurer deux pierres branlantes ou roulers. C'est le signe de la puissance de Dieu jugeant et gouvernant ses créatures. » p 247



Une aile de chauve-souris semble dessinée entre la rivière et la ligne plus occidentale de menhirs

L’omission volontaire du H dans des mots qui reviennent le long de son livre, comme menhir ou cromlech, ce dernier mot faisant partie du titre, est troublante.

Le H est l´initiale de l´homme dont le chiffre associé est le 5, comme nous le présentent nos cathédrales gotiques : Deux tours unies par l´arc de la grande porte. Boudet aime aussi jouer avec le chiffre 4 ( voir ici- plus en ligne )

 

Essayez de relier les noms sur ce cercle et vous obtiendrez un joli 4, genre celui que l´abbé laissa à Quillan, mais aussi un pentacle et si on veut un hexagramme. Ou bien un « simple » sablier ou le 8, un signe d´Infini.

Le Cercle zodiacale de la Reine du Haut se trouve ainsi refléter sur le terrain de la Reine du Bas !

 

 


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