Le Coin de l´Enigme : L´Escorial

Les Rois de Sion : 4 -Les Familles (1)

Les Gonzague de Mantoue et le Précieux Sang



Les Gonzague de Mantoue


Vincent, fils aîné de Guillaume de Mantoue et d'Éléonore d'Autriche
L'empereur Charles Quint l'adoubera chevalier de l'Ordre de la Toison d'or en 1589 puis le fera comte de Rodigo et Rivalta en 1591 et, en 1593, il sera élevé au rang de Prince du Saint Empire romain germanique.
.

Vincent se remaria, le 29 avril 1584 à Mantoue, avec Éléonore de Médicis (1566-1611), fille de François Ier de Médicis, grand duc de Toscane et de Jeanne d'Autriche. Ils eurent
six enfants.

MANTOUE :
En 1535, à la mort sans héritier de François II Sforza, le Milanais est repris par le Suzerain de ce dernier, à savoir l'Empereur Charles Quint, qui en 1540 le cède à son fils le futur Philippe II d'Espagne, faisant entrer le Milanais dans les possessions des Rois d'Espagne.
Suite à la Guerre de Succession d'Espagne, il est décidé en 1714, par le Traîté de Rastatt d'attribuer le Milanais à l'Autriche, qui en rétrocède la partie orientale au Roi de Sardaigne, Duc de Savoie.
En 1814, l'Autriche réunie enfin sa partie du Milanais avec la Vénétie dans le nouveau Royaume de Lombardie-Vénétie.

Donc on peut dire que cette ville, si fameuse dans la littérature anglaise, fut toujours domaine des Autriche.

LA MAISON GONZAGUE : les Gonzaga est une noble famille italienne, avec un rameau franco-italien de 1565 jusqu'au début du XVIIIesiècle, qui régna sur les duchés italiens de Mantoue, de Montferrat, de Guastalla, de Sabbioneta et de Solferino, sur les marquisats de Vescovato, de Luzzara et de Palazzolo, les principautés de Bozzolo et de Castiglione, ainsi que les duchés français de Nevers, de Rethel, de Mayenne et la PRINCIPAUTE D'ARCHES.



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La jeune avec l´hermine, Cecilia Gellerani amante de
Ludovic dit le Maure, Sforza duc de Milan qui demanda à
Léonard de Vinci ce portrait



Donzy, Nevers et Gonzague et Le Boussu de Paul Féval


Cette principauté rassemble le Mont Olympe. La maison de Donzy détient le titre de Baron de Nevers avant les Gonzague vers 1200.
Donzy si proche de
Sainte Colombe-des-Bois, au centre du Triangle D´or où nous mena déjà van der Weyden

Nevers, Gonzague, tout cela rappelle le fameux romain le Bossu, plus connu sous le nom de Lagardère dont l´ auteur, né à Rennes en 1817 écrivit comme Maurice Leblanc des romans à épisode, Paul Féval. Sa mère est une bretonne de la région de Redon.

La branche cadette dite Gonzague -Guastalla entrera en conflit avec la branche dite Gonzague-Nevers en 1628 à l'occasion de la guerre de Succession de Mantoue, les prétendants à la succession de Vincent II de Mantoue étant d'une part Ferdinand II de Guastalla et d'autre part Charles III de Nevers.

Les prétentions de Charles de Nevers furent appuyées par la France, de l´autre côté nous retrouvons les Autriche ralliés à la maison de Savoie


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Jules Romain
Fresques de la Salle des Géants ou salon de thé des Gonzague à Mantoue

 

Il y eut bien un Bossu chez les Gonzague :  Le marquis Frédéric Ier de Mantoue dit le Bossu (1440-1484) Il était capitaine général de l'empereur Maximilien Iº. Il acheta une partie du fief impérial de Vescovato en 1519 et en fit sa seigneurie dans laquelle il fut confirmé par l'empereur Charles Quint en 1521.
En 1593, ses trois fils, Charles Iº, alors marquis régnant, Guido Sforza, et Jourdain sont faits Princes (Principe) du Saint Empire par l'empereur Rodolphe II de Habsbourg.

( On ne peut éviter penser à un autre Bossu, qui éduquât un fameux héritier, son neveu Godefroy de Bouillon. Lagardère  prendra en charge l´éducation d´Aurore la riche héritière des Gonzague Nevers. D´ailleurs son nom peut se décomposé en La-garde-R, ce qui rappelle le berger de Nicolas Poussin qui signale le R d´Arcadia. R comme Roi ? Féval était royaliste, qui sait.)




L'Italie septentrionale vit une période de calme depuis la paix de Lodi de 1454 et l'engagement de « non-agression » pour vingt-cinq ans de la Ligue italique à laquelle Louis III a adhéré.

La trêve de 25 ans subira une faille avec la Conjuration des Fous et, par la suite, avec la Conjuration des Barons et la Guerre de Ferrare.

20 ans tarda Lagardère pour venger  les Nevers des Gonzague, il se déguisa en bossu et devient bouffon –fou de Gonzague. Mais à qui appartenait cette ville de Nevers ? N´était -elle pas sous la tutelle des Gonzague ? Par mariage avec la mère d´Aurore. Aurore est bien la nièce de Gonzague.

Ce n´est qu´ après 1654 que le duché de Mayenne, duché associé à celui  d´Aiguillon, l´un des rares titres français transmissible exceptionnellement par primogéniture sans exclusion des filles en 1654,  se sépare de celui de Nevers en effet  Charles IV vend les duchés de Nevers et de Rethel à Mazarin en 1659. Donc le terres de Nevers passent à Mazarin puis à Mancini, au moment où Féval situe l´action de son roman !

Le nom d´un de ses personnages est, pour le chercheur de Rennes -le-Château très évocateur, il s´agit de l´Âme Damnée de Gonzague, Mr de Peyrolles ! Et puis une date 1717…

Paul Féval joue avec son héroïne Aurore, née dans un château près d´une ville thermale collée aux Pyrénées  et son double Flor, une gitane (une bohémienne !  roulotte –charrette ) qui finira par épouser un « petit » marquis, ( de fleury ? puisqu´elle s´appelle Flor, fleur) elle est originaire de Madrid. Mais faut-il passer la frontière ? Le
pays de Madrie ou Madry ne renvoie-t-il pas aussi à la Normandie ? Si près de l´autre Rennes, sa ville natale !

La mère d´Aurore Caylus, Inès de Soto-Mayor était aussi de Madrid ! Caylus signifie château.
Et pourquoi Féval accorde-t-il une si grande importance à un chêne,  le « chêne miracle » l´appelle-t-il, dés le premier chapitre ? La réponse nous est fournie par
Loup des Steppes, et elle est fort intéressante !

Serait-ce aussi un livre à décoder comme les romans de Maurice Leblanc ?

Lire le Bossu de Féval



Les Gonzague portèrent -ils le titre de Roi de Jérusalem ?



         

1- Duché de Milan -Lombardie

2- Lombardie Vénétie

3-François Gonzague 1366-1407

4- A partir de Guillaume de Gonzague 1538-1587

 

Celui de Milan rappelle Mélusine et le blason qui apparaît dans le livre de Gérard de Sède, page 20 de sa Race Fabuleuse ! Au sujet de la Woëvre héraldique ou serpent couronné qui engloutit l´enfant qui est en nous, c´est à dire Sature, le Temps. Il mue , mais reste toujours lui-même.

Avec Guillaume de Gonzague le blason de Jérusalem apparaît dans les armoiries de cette famille.

Ces protecteurs de Mantoue créèrent l´ Ordre militaire du Sang de Jésus Christ ou Ordre du Précieux Sang de Jésus Christ , en 1608.

Jetons donc  un coup d´œil à cette ville, à ses reliques et à ses légendes




Le Précieux Sang de Mantoue


Le culte de la relique du Sang de Christ est basé sur deux découvertes, l’une en 804, l’autre en 1048.

Ce sont ces sources et ces données qui sont à l’origine de la tradition de Saint Longin à Mantoue.
Selon cette tradition, Longin, le centurion romain qui, avec sa lance, transperça le flanc du Christ, aurait été originaire de Lanciano.
Louche, il fut guéri en portant à ses yeux sa main tachée du sang de Jésus ; il se convertit et mourut martyr.

Après sa conversion, saint Longin serait allé à Mantoue avec la terre du Calvaire imprégnée du sang du Christ ainsi qu’avec l’éponge qu’il a utilisée pour donner à boire au Christ agonisant.

Apres le miracle craignant le vol de ses reliques il les cacha, il mit le tout dans un coffre de cuivre et l´enfouit dans la  terre là où aujourd´hui se dresse la Basilique qui les garde.
Saint Longin après son martyr fut enterré près de sa cachette.

En l´an 804 selon la légende saint André révéla à un fiel chrétien, à travers un rêve la cachette.
Charlemagne et le pape Léon III furent invités de Mantoue et authentifièrent les reliques. L´empereur emporta une morceau du crâne de Longin à Paris.

En 924 devant le danger d´invasion hongroise le Saint Sang fut à nouveau caché puis perdu. Ce n´est qu´en 1048, à nouveau porté par saint André que l´aveugle Adalberto, ancien servant de la famille Canossa, qui furent retrouver tant le corps de saint Longin comme le coffre de cuivre. Inutile de dire que cet homme retrouva la vue !

En 1459  fut crée la Compagnie du Précieux Sang de Jésus, chargée du maintient des lieux saints de Mantoue.

En 1053 le pape Léon IX  arriva à Mantoue pour honorer les reliques et les emporter à Rome. Le peuple se souleva avec tant d´énergie que le pape repartit bredouille.


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La Nativité de l'Enfant Jésus avec l'Adoration des bergers entre saint Jean l'Evangéliste et saint Longin- Giulio Pippi (Giulio Romano)
Ce tableau sera commandé par Federico Gonzague pour la chapelle d'Isabella Boschetta, dédiée au Saint Sang du Christ de l'église Sant'Andrea de Mantoue


En 1608 Vincent de Gonzague IVº,duc de Mantoue et IIº,duc de Montferrat créa son Ordre militaire du Précieux Sang de Jésus Christ 
Il avait pour but le soutien et la défense de la religion catholique. Son fondateur s'en déclara, lui et ses successeurs légitimes au trône de Mantoue, dans la famille de Gonzague, grands maîtres perpétuels.

A la mort des princes de Gonzaga-Guastalla, l'ordre perdit sa splendeur primitive et disparut. Mais un certain Alexandre, se prétendant prince de Gonzaga-Castiglione, tenta de relever en cette qualité l'institution et de la remettre en vigueur par un décret du 1er mars 1843, qui le déclarait, aux termes des statuts, chef et grand maître de l'ordre. Les membres furent, de son autorité privée, divisés en quatre classes : grands-croix, grands commandeurs, commandeurs et chevaliers, et il destina l'ordre à récompenser les belles actions, les vertus civile et militaires, le mérite et le talent. Mais le prétendu prince de Gonzaga ayant subi en France, en juillet 1853, une condamnation, l'ordre resta bien et dûment éteint.
 

En 1848 l´envahisseur autrichien profana les reliques et l´éponge se perdit avec quelques gouttes du précieux Sang. Mais faut-il s´en étonné ? N´est-ce pas en Autriche qu´est gardé la Sainte Lance de saint Longin ?

 

Mantoue fut construite sur le marais .
Selon la légende, la devineresse Manto, dans sa fuite de Thèbes, serait arrivée au marais formé par le Mincio
 où elle décida de s’arrêter et de fonder une ville.




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La Maison de Savoie
De la Sainte Lance aux Joyeuse
La Maison des Habsbourg
Sainte Odile Nièce de Saint Léger

A Dagobert
II et à Sion …
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