DU BAPTEME DU CHRIST AU SACRE ROYAL… ou ….
CE DEMON DE GARDIEN ET LES ANGES DE L´EAU DE LÀ
I


17. J. y ai lu que les générations succéderont aux générations jusqu'à ce que se lève la RACE SAINTE,
jusqu'à ce que le crime et l'iniquité disparaissent de la face de la terre, jusqu'à ce que tous participent à la justice.
 Livre d´Enoch

 

Faisant suite Aux Saints Bien Parlant ….Partant du fait que tant le symbolisme comme les mathématiques suivis du langage des couleurs ont survecus à Babel, regardons l´Eglise de Saunière sous un regard tout à fait different et mettons en pratique ici ce que nous avons appris sur ce site, tant à propos d´art, comme d´histoire.

Tout symbole a au moins deux  lectures :  une spirituelle, l´autre matérielle, une explicite, l´autre implicite. La spirituelle est la première que l´on remarque ici, puisque nous sommes entrés dans un temple chrétien. Saunière était d´abord un curé, mais quelques détails, dans les deux  images qu´il nous reste à étudier, celle du bénitier et celle du baptistère, liés au  fait de savoir cet abbé de Rennes-Le- Château engagé politiquement, nous obligent à aller au-delà.

Donc après avoir étudié,  tout le long du
chapitre antérieur, les vies des saints du statuaire choisi par Béranger Saunière pour décorer son temple, il ne reste plus que deux statues visibles dès l´entrée et relatives à l´eau sacrée. Apporteront-elles de l´eau à notre moulin ? L´une semble interpeller l´autre…et vice et versa.
Nous allons procéder par associations d´idées, en sautant apparemment du coq à l´âne, comme l´on dit populairement. Le résultat est assez surprenant !

 

Etudions d´abord ce qui semble anodin à nos yeux, ouvrons les et nous apercevrons un Monde différent en cette petite église dédiée à Marie de Magdala.

LA MISSION DE L´EAU BENITE

Amiens : saints Jean Baptiste et Denis portant leur chef, entourés par deux anges

Finalement il y a le « Gardien du Temple » ou « Démon de Gardien » qui ploie sous le poids de la croix angélique, symbole de l´Amour apporté aux hommes par les messagers divins, ou fils des Dieux d´après Enoch. N´est-ce pas un Fils de Dieu qui commença sa MISSION agenouillé sous l´eau bénite par l´Esprit Saint.

Ce Fils de Dieu et son coussin Jean Baptiste, furent les fruits de naissances annoncées par des anges, dites miraculeuses jadis, que nous qualifierions plutôt aujourd´hui d´ « in vitro » ( voir chapitre antérieur ) puisqu´il est sensé ne pas y avoir de contacte charnel.

La mort par décapitation du Baptiste, qui a lieu juste après le baptême, symbolise le détachement matérialiste, puisque la tête est le règne de la raison, en faveur d´un monde purement intuitif dont le centre est le cœur. Disons que le crâne passe au niveau du cœur.

C´est vrai que les saints décapités sont nombreux à une certaine époque, puisque c´était la méthode usuellement employée par les empereurs romains pour en finir avec les chrétiens.

Jugée comme douce mort par ceux-ci, les adhérents à ce que nous appelons mythologie changèrent de tactique utilisant des tortures plus douloureuses.

 

C´est alors que fuyant ces nouvelles méthodes, nombreux chrétiens s´installèrent dans les lieux  peu propices, donnant ainsi naissance aux ermites.

Ce fut le cas pour saint Paul, Antoine le Grand et Madeleine l´Egyptienne. 
Jésus lui-même, après avoir appris la mort de son cousin, partant dans le désert sera tenté par le démon. Eau et démon font-ils la paire ?

 

La symbolique reste, même si elle ne correspond pas à la réalité historique.

 

DE SAINT JEAN BAPTISTE A SAINT-DENIS, DES SAINTS CEPHALOPHORES

Ainsi la liste des saints céphalophores ou porteurs de tête est longue, ( voir ou lire ) Remarquons Orosia rencontrée à Jaca lors des chapitres sur le Chrisme ou les BERGERS d´ARKHO et une LIBERE, comme la mère de ROCH, puis une GERMAINE, martyre en 451, décapitée sur l´ordre d´Attila à Bar-sur-Aube !

On représente ainsi dignement le personnage "avec toute sa tête", lui qui en fait l'avait perdue par son martyre ! Remarquons également que la tête descend au niveau du cœur dans les illustrations.

La légende, toujours symbolique, souligne des patrons récurrents : le porteur de tête traverse une rivière puis gravit une côte et enfin choisit son lieu de repos qui deviendra un lieu de culte. Il lavera son chef dans cette rivière, source ou fontaine puis le posera sur une pierre. Là un
personnage féminin se chargera des derniers soins. Ou comme sainte Noyale dont trois gouttes de sang versé donnèrent naissance à trois sources.

Pouvons nous ne pas penser au crâne et aux sources qui accompagnent notre Marie Madeleine ? MAGDA SARINA, petite princesse anagramme de SMARAGDINA , Table d´Emeraude, matériel qui dans certaines versions forme le Graal ( Voir )  Quand celui-ci est l´Emeraude tombée ( Le Silmarion ) du front de Lucifer ( Porteur de Lumière ou Vénus ) Pour Enoch ce sont ses anges déchus qui apprirent maintes choses aux humains comme le fera Hermès, messager des Dieux au même titre que les Anges dans le mythe grec.

Mais crâne est aussi C- râne : « c´est Grenouille » ( Lire l´explication ) allusion à la fois à l´eau et à la pierre, la Crapaudine, cette pierre magique, logée dans le crâne du crapaud, guérit toutes les morsures et piqûres. celle-ci placée sur un anneau, pâlit lorsqu'elle est en présence de poison.

 

           

 Sainte SolANGE -- Saint Denis à Notre Dame de Paris, avec deux anges -- Sainte Tanche ( saint Ange ?)


Le plus connu des céphalophores reste saint Denis, patron de Paris et premier évêque de la capitale de la France. Décapité, Denis aurait marché vers le nord pendant six kilomètres, sa tête sous le bras, traversant Montmartre par le chemin qui sera nommé rue des Martyrs. À la fin de son trajet, il donna sa tête à une femme pieuse originaire de la noblesse romaine, nommée Catulla, puis s'écroula. On l'ensevelit à cet endroit précis et on y édifia une basilique en son honneur.

AVANT REIMS  … SAINT- DENIS
 

http://es.wahooart.com/Art.nsf/O/8BWTTQ/$File/Juan-de-Valdes-Leal-Santa-Mar-a-Magdalena-San-L-zaro-y-Santa-Marta.JPG

Valdés Leal, Cathédrale de Séville, Madeleine, Lazare et Marthe.


Près de cette basilique, une abbaye sera fondée au VIIe siècle, elle deviendra prestigieuse grâce aux largesses royales depuis Dagobert… Dagobert Ier fils de Clotaire !

Inutile de rappeler ici que l´abbaye d´abord puis la basilique de Saint-Denis sont des nécropoles royales, non seulement dynastiques !

Les rois mérovingiens, comme nous savons, étaient élus par l´aristocratie et le peuple ( comme le roi Saul ) donc n'accédaient pas au pouvoir après un sacre. Le premier à demander le sacre fut Pépin le Bref, maire du palais, qui inaugura cette pratique religieuse pour les rois de France. Bien entendu il n´avait pas droit au trône d´après les lois mérovingiennes.

Il envoya d'abord Burchard, évêque de Wurzbourg, et Fulrad, l'abbé de Saint-Denis en ambassade auprès du pape Zacharie, pour avoir son avis, puisque le roi franc ne gouvernait pas, c´était bien le maire du palais qui disposait en réalité du pouvoir alors qu'il n'en avait pas la légitimité. : cette alliance favorisait l´Eglise.

Le roi en effet plus qu´un ours était un sanglier : un lien entre le Haut et le Bas. Ce rôle que s´attribuait le pape. Il n´y a pas de doute que ce roi le gênait aussi.

Delà le titre de rois fainéants, qui apparaît pour la première fois sous la plume d´ Eginhard, biographe de Charlemagne, dans sa Vita Karoli (Vie de Charlemagne), écrite au IXe siècle, pour designer les derniers rois mérovingiens depuis Dagobert 1er.

L'Église donna donc la légitimité au pouvoir par le rituel du sacre.
Le modèle est l'onction que reçut le roi David par Samuel dans l'Ancien Testament.  En échange de son accord le pape espérait l'appui armé du carolingien face aux menaces lombardes.

Le premier sacre de Pépin le Bref eut lieu en mars 752 à Soissons où « les évêques présents l’oignirent du saint chrême » en plusieurs endroits du corps.

Mais en 753, le pape Étienne II est contraint de se réfugier en Gaule où il demande l'intervention de Pépin le Bref. Ce dernier promit une intervention armée contre les Lombards, une fois de plus.

En échange, le pape lui confère le titre de « patrice des Romains », protecteur de Rome, et le sacre une seconde fois à Saint-Denis le 28 juillet 754. Cette fois-ci, les deux fils de Pépin dont le futur Charlemagne sont sacrés des mains même du pontife qui bénit aussi Berthe, la mère de Pépin.

Par la suite, Pépin Le Bref tient sa promesse et engage plusieurs expéditions en Italie.
Les territoires abandonnés par les Lombards forment la donation de Pépin qui constitueront l'embryon des états pontificaux à Rome.

Hugues Capet, qui était abbé laïc de Saint-Denis, s'appuya souvent sur la puissance de l’abbaye pour conforter son pouvoir. Elle avait d´autres privilèges venus de Rome ainsi une bulle du pape Nicolas IV, datée d'Orvieto, confirmant elle-même une bulle de CELESTIN III, accorda aux religieux de Saint-Denis le privilège de n'être soumis à aucune sanction canonique, émanée de qui que ce fût, hormis de leurs abbés, sans une licence spéciale du souverain pontife.

C'est à l'abbaye de Saint-Denis que les rois de France se rendaient pour y prendre l'oriflamme avant de partir en guerre ou en croisade. D´ailleurs le cri de guerre de « Montjoie Saint-Denis » vient de là.

C´est là aussi qu´ en 1593, Henri IV y abjura le protestantisme pour accéder au trône de France.

Il faudra attendre bien des années et bien des rois pour que Reims devienne la cathédrale officielle du sacre.( de la Renaissance à la Révolution )

De toutes façons Saint-Denis, église qui  inaugura le francigenum opus ou Art de France, appelé plus tard l'art gothique, abritera toujours les regalia[ ], les instruments du sacre royale français. 

Il est curieux de constater que le logotype de Notre Dame de Saint Jacques de Reims soit un SANGLIER devant la silhouette de la cathédrale et son symbole est l´Ange souriant! ( Voir )

DU BAPTEME DU CHRIST A CELUI DE CLOVIS

     http://syndicat.no-ip.info/2009/classe/frise-historique/moyenage/496-bapteme-clovis_fichiers/image002.jpg
Saint Rémi Recevant la sainte Ampoule, sans Clovis. Après Hicmar
Saint Gilles: le Baptême de Clovis. Avant Hicmar

La vie et miracles de saint Rémi sont copiés de ceux de Jésus. Naissance miraculeuse d´une femme stérile, annoncée par un ange à un aveugle qui récupérera la vue grâce au lait de la mère de Rémi. Eau transformée en vin, exorcismes nombreux dont celui effectué à une femme, résurrection d´un homme et un long etc. …( Le corps de saint Remi s´était conservé intact jusqu´à la Révolution française.)

Jusque là, bien qu´étonnants ses miracles se retrouvent autant chez Grégoire de Tour comme chez Jacques de la Voragine, sans que l´Esprit Saint n´intervienne portant la sainte Ampoule, lors du baptême, c´est à dire que ce baptême ne fut qu´une simple conversion au christianisme de Clovis, déjà roi des Francs, par élection populaire.

Grégoire de Tour sur son Livre II, chapitre XXXI de l'Histoire des Francs ne nomme que le saint Chrême et non la sainte Ampoule apportée miraculeusement.

C´est l´évêque de
Reims, Hincmar, issu de l´abbaye Saint-Denis, qui inventa l´histoire de la sainte ampoule apportée par UN ANGE sous forme de colombe ( saint Esprit ?) lors du baptême de Clovis, ainsi il plaçait au même niveau le roi franc et Jésus Christ, le Mésie, le Oint par Marie Madeleine !

Par là même, Hincmar accrédite l'idée que « Dieu, donc, et Dieu seul fait le roi, avec l'aide visible de l'office sacerdotal. »

LE SAINT CHRÊME , LA SAINTE AMPOULE et L´HUILE DE SAINT MARTIN

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Marie Madeleine de Metsys

Le Chrême est utilisé dans certains sacrements chrétiens, comme le baptême, la confirmation, ou l'ordination. Rappelons ici que Nicolas POUSSIN fit deux séries des Sept Sacrements.

Le chrême est un composé d'huile d'olive et de
BAUME, lequel est une espèce de résine très odorante qu'on retire, par incision, de l'arbre nommé Commiphora opobalsamum, qui croît dans l'Arabie et la Judée.

La résine de Commiphora gileadensis en est extraite et porte le nom de
BAUME DE LA MECQUE OU BAUME DE GALAAD. Elle était utilisée pour les soins de la peau, pour cicatriser les plaies et pour les maux d'estomac ou d'intestin, vue sa couleur ambrée.

N´oublions pas qu´après le sacre, le roi a des pouvoirs thaumaturges et guérit les maux de peau, bien sûr après avoir communier sur le tombeau de saint Marcoul. Mais nous en étions au saint Chrême…

Pline l´ancien appelait déjà cette résine «  le parfum royal ».

Ce mélange d´huile et de baume est considéré comme l'emblème de la douceur et de la bonne odeur des vertus d'un disciple de Jésus-Christ !

On retrouve quelques allusions à ce baume curatif dans la Bible version du Roi Jacques :

« 
Va en Galaad, et prend du baume, ô vierge, fille de l'Égypte : en vain tu utiliseras de nombreux médicaments, par lesquels tu ne seras pas guérie. » Jérémie 46:11


 La Sainte Ampoule était une fiole contenant une huile sacrée qui était rajoutée au saint chrême, le tout servait à l'onction des rois de France lors de la cérémonie du sacre.

Les
clefs du tombeau de saint Remi, qui la renfermait, étaient placées dans la chambre de l'abbé de Reims : c’était lui qui ouvrait et fermait la porte.

Il s’était formé un ordre de chevaliers, et plus tard, de barons de la sainte ampoule. Au sacre de Louis XIII, ses barons portaient le dais qui protégeait la relique.

Les habitants du
CHENE-POPULEUX (aujourd'hui Le Chesne) avaient le privilège d’accompagner la sainte ampoule aux cérémonies du sacre, soit parce que leurs pères avaient été les vassaux de saint Remi, soit parce qu’ils avaient défendu la fiole contre les Anglais.

Le roi, lors du sacre jurait sur un livre provenant de
BOHEME ! L´importance donnée, dans les livres de MAURICE LEBLANC, au chêne et à la Bohème viendrait-elle de là, du sacre royal ?

Le nom de la sainte ampoule vient du latin ampla olla, grand vase, ou plutôt de l'ancien mot saxon ampel, coupe, fiole.

Vase, coupe ou fiole contenant un baume, qui soigne et désigne le roi ! Cela ne vous rappelle-t-il personne ?

La première fois que fut utilisée cette huile sainte ce fut  à la cathédrale de Metz, le 9 septembre 869, par l'archevêque Hincmar de Reims pour sacrer Charles le Chauve, roi de Lotharingie.

       http://nonjustice.files.wordpress.com/2013/11/meeting_of_abraham_and_melchizadek.jpg?w=593&h=755
Abraham et Melchisedek , Roi-prêtre ou ange lié au Graal

Si l´abbé de Saint-Remi de Reims était chargé de veiller sur cette ampoule considérée comme une grande relique. C'était pourtant  l'évêque de Laon, duc et pair du royaume, qui avait le privilège de porter la sainte ampoule au cours de la cérémonie. Les insignes royaux étaient  eux apportés par l'abbé de Saint-Denis. Joyeuse, l'épée de Charlemagne fait partie de cet équipage.

A noter que la sainte Lance de Longis était usée lors du sacre des empereurs germains.

Le sacre élève le roi au-dessus du reste des laïcs. Il devient un personnage sacré. Il n'est plus considéré comme un pur laïc mais « il approche l'ordre sacerdotal » c'est-à-dire des prêtres. Il peut communier sous les deux espèces (pain et vin consacrés- voir Abraham et Melchisedek ), comme les clercs.

Le roi en état de grâce, donc sacré a également la particularité d'être thaumaturge: Après avoir communié auprès du tombeau de saint Marcoul, il a la réputation de guérir les écrouelles ( voir l´image de saint Marcoul plus bas en relation avec TOBIE )

Remarquons toute fois que la Marie Madeleine de l´autel de Rennes-Le-Château n´a pas de baume contrairement à la statue de la sainte qui figue entre le mot GRAAL obtenu par juxtaposition des initiales des saints qui l´accompagnent.



 
G. De la Tour, sans baume mais avec lampe à huile puis Saint Martín donnant sa cape au Christ

L´huile de saint Martin : Henri IV n'a pu être sacré à Reims, qui était entre les mains des ligueurs : la cérémonie a donc été célébrée à Chartres, par Nicolas de Thou, l'évêque de la ville. Étant donné que l'onction d'Henri IV ne put se faire avec la même huile contenue dans la sainte ampoule qui avait été utilisée par l'évêque Remi de Reims, Nicolas de Thou se servit de celle qui était conservée en L'ABBAYE DE MARMOUTIER, et à laquelle était attribuée la guérison miraculeuse de SAINT MARTIN DE TOURS.

Mr
Christian Attard  démontre dans son texte que la Dalle dites des Chevaliers à Rennes-Le-Château n´est autre qu´un relief rendant hommage à saint Martin et particulièrement à l´un de ses miracles par lequel il aurait exorcisé un animal ( A lire ! )

Les miracles de saint Martin sont à rapprocher de ceux attribués à son contemporain, saint Rémi et au Christ.

« Quand les rois de France allaient en guerre, on portait devant eux la chape de saint Martin, et cet étendard sacré ne manquait pas de leur donner la victoire sur tous leurs ennemis » Honorius d´Autun

Cette chape de saint Martin était gardé comme oriflamme à Saint- Denis
, le morceau de manteau ROUGE que Martin donna à Jésus déguisé en mendiant !

THEODORE DE BEZE a beaucoup écrit sur saint Martin ( voir ). SULPICE-SEVERE nous indique l´origine de cette huile.  Celle de la lampe qui illumina la grotte de Martin, qui servait à rendre la vue et aussi aux exorcismes.

Donc voici que saint Martin est bien lié au sacre royal français.

Selon d'autres sources, moins écolières, la bataille de Tolbiac n'aurait été qu'une étape et l'illumination finale de Clovis aurait en fait eu lieu lors de sa visite au tombeau de Martin de Tours.

Martin signifie « voué à Mars », Mars étant le dieu de la guerre à Rome et Clovis «  illustre dans la bataille », « illustre au combat ». Sentit-il cette correspondance ?

Son statut d’ancien homme de guerre empêche Martin de devenir prêtre : aussi il refusa la fonction de diacre que lui propose l’évêque.
Il devient donc simplement exorciste[], d´après Sulpice-Sévère.  Et par ce signe il vainquit le démon.

Bien sûr comme CELESTIN V, saint Martin fut forcé à prendre la crosse.

C´est bien Martin qui créa la première communauté de moines en Gaule. Ses moines doivent se vêtir d’étoffes grossières sur le modèle de saint Jean-Baptiste qui était habillé de poil de chameau.

Rien n'empêchait Martin, même assit à la table de l'empereur, de servir en premier le prêtre qui l'accompagnait et d'expliquer que le sacerdoce est plus éminent que la pourpre impériale !

Après sa mort dès le Ve siècle, Tours devint le premier lieu de pèlerinage des Gaules. Le choix qui porte Martin de Tours à devenir seigneur tutélaire des Mérovingiens est fait sous Clovis.

La cape de saint Martin de Tours est aussi à l'origine du mot « Capet », nom de la dynastie des Rois de France : Francs Capétiens.

 

GALAAD OU  GALAHAD ET LES OBJETS DU SACRE ROYAL

Le baume de GALAAD rappelle la légende du GRAAL car Galaad c´est aussi Galahad, fils du chevalier Lancelot du lac et d´Ellan, fille du roi Pêcheur. Ce dernier sans le savoir cache le Graal dans son château.

Ce « 
bon chevalier » Galaad est le seul à pouvoir s'asseoir à la droite d'Arthur sur le siège périlleux.  Ce siège ou trône posé sur une pierre magique  « qui crie » sitôt que la personne qui ose s´y asseoir ne soit pas porteuse du Graal, servira au sacre écossais puis anglais. L´origine de la pierre serait le Bethel oint par Jacob lors de l´épisode de CE LIEU TERRIBLE !

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Anonyme flamand

Galaad sera le seul qui terminera  la quête et  pourra regarder à l'intérieur du Saint-Graal. Il  mourra à cause de ce qu´il y vera. Il  tiendra l´Objet pendant que Bohort, un autre chevalier, y versera le sang du Christ qui se trouvait sur la Sainte-Lance du soldat romain. Cette Lance sert au sacre de l´élu pour défendre le saint empire romain germanique. Ce sang christique guérit également dans cette version le roi Pêcheur.

Durant ses voyages Galaad vaincra sept frères qui gardaient prisonnières toutes les dames qui avaient eu le malheur de s’approcher du châtel. Il libère donc les pucelles. C´est alors que de curieux enfants lui apprennent que les sept chevaliers représentaient les sept péchés capitaux, le château l’enfer, et les pucelles les bonnes âmes enfermées à tort dans les enfers avant la venue du sauveur. Une vraie descente aux Enfers ! Un voyage initiatique !

Il voyage dans un premier temps en compagnie de Celle-qui-jamais-ne-mentit, sa femme et sœur de Perceval. Avec  Bohort et Perceval, Galaad aurait reçu le
sacrement de JOSEPH d´ARIMATHIE. Il trouva au cours de l´épisode de la « Nef Merveilleuse » l'épée de Salomon. La Nef les guide vers un royaume où Celle-qui-jamais-ne-mentit sacrifie sa vie pour guérir une reine lépreuse, car seul son sang peut la sauver, malgré la résistance farouche des trois chevaliers. Un sang bien particulier, comme celui de la sainte Lance !

L’épée que Galaad trouva dans la Nef lui était prédestinée, elle fut fabriquée par Salomon sur les conseils de sa femme lorsque celui-ci apprit que le meilleur chevalier du monde serait l’un de ses descendants.

« 
Le pommeau était d’une seule pierre qui avait toutes les couleurs de la terre, et chacune de ces couleurs avait sa vertu. La poignée était faite de deux côtes : l’une du serpent nommé Papaguste qui vit Célidoine et qui a ce don que l’on ne sent jamais une trop grande chaleur lorsqu’on serre un des os dans sa main, quelle que soit l’ardeur du soleil ou du feu ; la seconde côte était d’un petit poisson nommé Ottonax qui habite dans le fleuve Euphrate et dont la vertu est telle que qui tient un de ses os oublie toute joie ou douleur passée, et se souvient seulement de la raison qu'il a eue de le prendre »

Les renges de l’épée étaient des plus spéciaux : Celle-qui-jamais-ne-mentit les confectionna avec ses propres cheveux.

 

Galaad et ses compagnons trouvèrent l'épée sur la Nef de Salomon, cette Nef deviendra le tombeau de Celle-qui-jamais-ne-mentit. ( MORT EPEE ? ) Quand Galaad tira cette épée, il fut dès lors proclamé maître du Graal.

Galaad arrive quelques jours après son départ dans un monastère où se trouve une relique, l'écu donné par le fils de Joseph d'Arimathie au roi Evalach. L'écu est, à l'image du Siège Périlleux, d'un danger mortel pour quiconque le porte sans être l'élu. L'écu fut pris par le roi Baudemagu, qui fut blessé aussitôt par un étrange chevalier angélique. L´écu retourne à l'abbaye pour être donc confié à Galaad qui l'emportera et l'utilisera.( Source Jacques Boulenger « La Quête du Graal » )

Doit-on ajouter du sang christique au  baume du saint Chrême contenu dans la sainte Ampoule , pour obtenir l´onction royale ?

LE VASE DE SOISSON

 
Baptême de Clovis
Remarquez les genoux de l´initiation christique

Nous connaissons Clovis à travers la longue description de son règne par l'évêque gallo-romain Grégoire de Tours, né une trentaine d´années après la mort de Clovis. La fameuse histoire du Vase de Soisson est toujours présente dans les livres d´écoliers, mais aujourd´hui elle illustre plutôt la barbarie du roi qui donna son nom à la France.

Bien avant la bataille de Tolbiac, quand Clovis eut pris Soisson dont l´évêque était alors Principius, frère de saint Rémi, ce dernier demanda au roi franc de bien vouloir lui rendre un vase sacré qui avait était soustrait par leur ennemi. Clovis répondit aux émissaires de Remi : « Suivez-moi jusqu'à Soissons, parce que c'est là que doit se faire le partage de tout le butin. Si le sort me donne ce vase, je satisferai à la demande du Père. ».

Contre la loi militaire du partage, le roi demanda de soustraire du butin un vase liturgique précieux pour le rendre à l'église de Reims, à la demande de Remi, évêque de cette dernière cité. Tous accédèrent sauf un soldat qui brisa le vase. On suppose que s´il contenait  un chrême celui-ci a pu être ramassé. Ce que l´on refit soit disant après que les révolutionnaires passèrent par Reims et y brisèrent la sainte Ampoule.

L'histoire du retour du vase sacré ou son contenu partiel, témoigne des relations amicales qui existaient entre Rémi et Clovis .

La stylisation de Grégoire semble viser un double but : opposer vigoureusement le Clovis païen, qui pille les églises, au Clovis converti, qui interdit à ses troupes de rien prendre de ce qui leur appartient. 

Un an après l´épisode du vase, le roi franc tranchera la tête du soldat :  Clovis semble encore plongé dans le « fanatisme », mais se distingue déjà de ses guerriers par son respect aux clercs : c’est un signe encourageant certainement pour sa future conversion.

C’est ainsi que, selon Franck Collard, l’histoire était déjà comprise à la fin du Moyen Âge dans la tradition historiographique de Saint-Denis[].

Toujours d'après Grégoire de Tours, ne sachant plus à quel dieu païen se vouer, Clovis prie alors le Christ et lui promit de se convertir s'il obtient la victoire, comme le fit un siècle plus tôt l'empereur romain CONSTANTIN… lui qui vainquit par CE SIGNE…( Voir Chrisme et IHS ou les Bergers d´ARKHO )




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