BERGÈRE PAS DE TENTATION
(par Jean-Marie Villette)

Chapitre 1

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Tableau : ''Ermite en méditation en une grotte '' de David Téniers, le jeune
(date non communiquée)

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1   Le tableau d'après Google.

 

Bonjour aux amateurs de tableaux cryptés !

 

Je vais vous raconter une histoire … vraie, autant qu'elle se peut être, mais qui commence comme un conte de fée, ou presque.

Figurez-vous qu'il était une fois une bergère, vous savez, une bergère tout a fait classique, mais qui aurait déjà à son actif toute une histoire virtuelle et très compliquée … mais si vous avez de bons yeux , vous pourrez déjà la voir représentée debout sur un sommet de colline ! Comment … ? … pardon, oui … j'avais oublié …  une bergère qui garde ses moutons … bien entendu ! On a l'impression que ses moutons se tiennent en cercle.


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2   Le tableau (D'après photo musée Beaux-Arts Valencienne)


Elle se trouve à l'arrière-plan de ce curieux tableau de David Téniers dit le Jeune, sur lequel elle nous semble à peine perceptible, voire invisible si nous ne prenons le temps d'explorer ce tableau (déjà ancien) à la loupe.

La voyez-vous?

Oui!


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3  La ''fenêtre'' 2 et 7 oiseaux + 1 bergère

 

Non, on n'est pas encore chez l'ophtalmo … Elle n'est pas évidente à cibler mais sur cette photo on la voit déjà mieux ! 

Donc voici une bergère extrêmement réservée (c'est le moins qu'on puisse dire!) , sans âge, figurée fort discrètement sur une toile qui par ailleurs nous représente au premier plan, en bas et à gauche, un ermite (sans âge non plus, mais bien connu des aficionados), nommé Antoine (Abbé), lequel aujourd'hui nous parait particulièrement paisible, pas du tout stressé, solitaire, tranquille, oui, c'est cela, ''tranquille comme cochon'', dira-t-on, pour céder à l'expression populaire ! … (au fait, puisque je parle de cochon, où est-il passé le célèbre porc d'Antoine … serait-il vagabondant parmi les rochers? Aurait-il senti quelque part en ce beau pays de rustiques sangliers, une laie ?  … Aviez-vous remarqué combien les légendes autour de cette grosse bête ''à bon dieu'' qu'est le cochon d'Antoine, sont nombreuses et que la tradition varie selon le pays. C'est tantôt un cochon, ou une truie, ou une laie ? Ou enfin, un sanglier ? Notons que les chasseurs nomment ''cochon'', les sangliers ! … d'où vient cette confusion ? Peut-être d'une autre légende dont me parlait Adela, que ce ''cochon'' (ou une laie apprivoisée) était en fait le diable et que ''par ce signe'' Antoine transformera miraculeusement en porc (et comme son maître représenté souvent muni d'une clochette!) afin de mieux prévenir les braves gens de son approche ?!

On s'y perd ! Seule à ma faible connaissance, l'église de R.L.C s'en tire bien en présentant un cochon bien rose et qui porte pourtant deux défenses  de sanglier ! Un hybride !

 

La noble bête d'Antoine pourrait-elle être tentée à son tour, prête à céder à la tentation d'une aventure avec un proche cousin de l'espèce ? … C'est tout à fait possible, comme l'avait pressenti Gustave (?) … oui, Gustave Flaubert, en une de ses deux versions de sa « Tentation de Saint Antoine », souvenez-vous ! … les bêtes aussi sont tentées … ! Mieux, Flaubert fait penser (et parler) le cochon d'Antoine!

 

Notre Antoine demeure concentré sur un livre que nous présumons saint.

 

Surprise ! L'ermite est libre, comme privé de ses ''esprits frappeurs'' autant que chahuteurs, moqueurs, ricaneurs, criards et bavards, souvent bêtes et méchants, ses sempiternels bourreaux, diables, démons et daemons, qui sont insupportables, le harcelant de mille et une tentations, brutaux, violents, allant jusqu'à le torturer psychiquement mais aussi  physiquement jour ou nuit, ces diables grinçants, insultants, sans cesse travaillant à le déstabiliser sur un quelconque sujet afin de le faire craquer ,ce pauvre « diable » d'abbé comme prétend Flo, mon poète de petit neveu (c'est comme dans la vie, rajoute-t-il ! ...), jusqu'à ce qu'il commette un gros péché de luxure ou de gourmandise ou bien de simple révolte, piquant une saine et divine colère ?

Mais aujourd'hui nulle menace de cet ordre !

Partout le calme en la nature, depuis les arides reliefs du premier plan, leurs obscures cavernes, les falaises, les aiguilles, de vertigineux ponts naturels dominant gouffres et abîmes, tout ce petit monde complexe mais sagement encadré au musée, allant des chaos rocheux inexistants en la province natale du peintre (le plat pays !), mais toutefois fort probables en Espagne et se laissant aller vers une bucoliques douceur sur la suite des plans suivants, et cela, jusqu'à l'horizon dont la sérénité nous semble huiler l'ambiance.

Sommes-nous bercés en un conte signé par un David Téniers dit le jeune, certainement le plus talentueux peintre de la saga des Téniers ?!

 

En vérité, je connaissais ce tableau nommé « Ermite méditant en une grotte » conservé au musée des Beaux-arts de Valenciennes, depuis bien des années, avant que je ne le remarque reproduit en sa photographie officielle se trouvant en très bonne place sur le site de J.P. Garcia, là où je publiais à l'époque sous le pseudo de Léo Bourbon … et qu'elle s'y trouve d'ailleurs toujours, la photo du tableau … avec maintenant un judicieux petit commentaire !

Jean-Pierre, très intuitif, prétendait justement (et déjà) que ce tableau était le bon outsider à prendre en considération dans la course à la découverte du fameux « pas de tentation » peint par Téniers David le Jeune, trois mots évoqués en un texte de 128 lettres que vous connaissez, débutant par ''Bergère pas de tentation'' et se terminant par un très énigmatique ''Pommes bleues '' et qui serait le ''fruit'' d'un décodage long et très compliqué et dont le résultat ne cesse de nous questionner, tant il ressemble à une énigme (folle mais vraie ?)

 

Résultat du décodage : « Bergère pas de tentation, que Poussin Téniers gardent la clef, pax CCLXXXI par la croix et ce cheval de Dieu j'achève ce daémon de gardien à midi pommes bleues … » ...vous l'avez tous en tête !

 

Ce supposé décodage (de 119 lettres lues sur la stèle+ 9 (PS-PRAECUM inscrites sur la dalle = 128 lettres), est très connu.

 

Le code fut en principe cassé par l'opération de la première clef suggérée par la disposition de huit lettres non conformes à l'orthographe ou minuscules et décalées inscrites sur la stèle de la Marquise (formant le célèbre : mort épée).

Et tout comme les fameux (fumeux?) parchemins soit disant trouvés par Saunière, vous connaissez l’histoire (tous d'ailleurs fort douteux , pardi, en tous cas ceux qu'on nous montre depuis cinquante ans nous semblent des faux évidents !), tous documents qui furent manipulés notamment par un bon esprit, plein d'humour et de malice, probablement nommé Philippe de Chérisey, un écrivain et poète post surréaliste, un bon humoriste, homme de radio et d'avant garde avec le grand Dubillard au club d'essai, comédien, un agréable compagnon des plus illustres gens de théâtre, une intelligence caustique et qui fut également (pour peu de temps) copain avec Pierre Plantard, Gérard de Sède, et en lequel milieu, ''Philippe de Chérisey'' se sentit vite concerné, vous pensez bien, par ce texte insolite de la stèle dite, ''de la Marquise'' … il y avait un joli coup à faire ! Il l'a fait … et les nombreux suiveurs l'ont parfait !

 

Le laborieux résultat du présumé décodage n'est finalement et purement et simplement, qu'un,  parmi les innombrables anagrammes possibles avec ses 128 lettres proposées en deux échiquiers de 64 cases et lettres, bien entendu ; à mon avis un décodage plus que forcé et donc largement ''bidon'' car sans aucun doute exécuté à l'inverse de sa propre règle (pour être plus sûr que ça marche ???!!!).

C'est un vieux truc usé jusqu'à la corde, où l'on commence par inventer le résultat, puis on imagine une construction de décodage bidon (si possible paraissant aux ignorants savant, sérieux et difficile!) en utilisant pour flatter la crédibilité du lecteur ce bon vieux code de Vigenère qui nous jette à la tête sa poudre aux yeux, et finalement recréant le texte secret initial, topo comprimé en deux grilles d'échiquiers ressemblant à deux piluliers, contenant à eux deux, 64 + 64 = 128 lettres (belle trouvaille!) en gros désordre (normal!) mais que l'on finit de mettre en clair avec une manœuvre empruntée au jeu d'échec dite ''le saut du cavalier'' (pour tenter de faire plus classieux donc bien vrai !). Rien que de l'évident … me souffle Flo, mon persifleur de petit neveu qui a passé des mois à démonter l'arnaque (aidé en cela par son oncle ! … mais vous le connaissez ! Il a de la chance, Flo, jamais il ne se fait engueuler par certains mauvais lecteurs, c'est pas comme son oncle !)

 

Bien joué, messieurs les faussaires inspirés !

 

Mais qu'importe les triches évidentes dont nous sommes tous habitués, rassasiés,  (et intoxiqués) sur la colline et où des tours de passe-passe du même genre sont les acrobaties dominantes de nombre d'aficionados … ! … car, ne vous y méprenez pas, très paradoxalement, ce texte préfabriqué aux bonnes mesures, demeure à mon sens, pourtant, bel et fiable  …  s'il n'est bon, il en est pour le moins exact et signifiant !

Je ne plaisante pas ! Je prends le risque de le penser puisque je puis le démontrer !

J'ajouterais, il est mieux que relativement juste ! … il est vrai !

Et finalement il ne cache rien de bien mystérieux ni de trop ésotérique en son ventre, sauf ses relations directes à deux tableaux de Téniers David le jeune ! …

Il est signé informellement autant par son style particulier que par l'esprit, du marquis Philippe de Chérisey, texte qui fut un des points de départs, mais qui devint par agglomérations successives, carrément la genèse de presque toute l'Affaire rêvée sur la colline. 

Car il se trouve être à mon sens très méticuleusement composé sans même de vrais points d'ombre, à part les douces manipulations connues et cousues de fils blancs, faute d'être reconnues par tout le monde !

Nous reviendrons sur les thèmes et expressions évoquées … bref, il est un mensonge qui dit paradoxalement toute la vérité … comme la poésie, la grande, de poésie !

C'est l'ouvrage d'un authentique poète où un mot est un mot, une lettre est une lettre, point de vacuité, point d'erreur … pas du n'importe quoi ! Notre poète était dit-on un surréaliste (hum?) admettons, mais il n'était point un dadaïste !

Donc la seule vraie clef de cette affaire douteuse mais claire, est ce texte préparé à l'avance et que vous connaissez par cœur. Hé, hé … et nous trouvons la justification de cette inoubliable phrase jusque dans les figures d'Or pointées en nos deux tableaux, car celui que je vous présente n'est que le premier témoin.

En voilà encore du nouveau !

C'est bien là, un des côtés sympathiques et rassurants de cette cuisine en apparence insensée … car la vraie poésie est toujours codée, et si elle ne l'est pas, c'est qu'elle n'existe pas … ou qu'elle est mauvaise, ce qui revient au même ! Celle ci est fiable !

 

Nous sommes là pour le commenter et l'analyser comme personne ne l'a encore fait, c'est à dire méthodiquement et rationnellement, hors tous fantasmes d'auteurs et de sempiternels délires collinesques qu'on prétend toujours n'être que ''sa vérité'' ... Sa vérité ? … dérapant invariablement très vite et ridiculement en Sa Vérité Indéboulonnable !!

 

A mon tour, j'y allais de citer ce tableau en une de mes études parues chez Jean Pierre Garcia, jusqu'à prétendre que je reconnaissais ce paysage virtuellement observé au travers de ce trou béant de caverne, fenêtre allègrement percée par David Téniers !

 

En effet s'il me semblait bien y reconnaître un lieu par moi déjà fort fréquenté à l'époque, et qui se trouvait planqué derrière la montagne, et que grâce à l'astucieux Téniers David qui virtuellement perça la lucarne ou fenêtre, nous admirons à l'envie le paysage (occulté en la nature), mais judicieusement reproduit sur le tableau !

Il lui fallait pour en arriver là, qu'il annule le fond de la caverne tellement ressemblante à celle peinte par Téniers en ce tableau avec son ruisselet sautillant devant l'entrée encombrée de rocs et le joli ruisseau étant obligé de passer sous les rochers effondrés depuis le haut de la falaise durant une bonne cinquantaine de mètres …

Mais, la même caverne observée sous un autre angle, devient ressemblante à s'y méprendre à une seconde caverne du même Antoine ermite, mais celle-ci peinte sur un second tableau que nous étudierons … ! …  complémentaire à celui-ci, et à bien y regarder les rocs, on reconnaîtra presque les personnages grotesques, oniriques ou diaboliques se pressant au-devant d'Antoine …  qu'on imagine à l'entrée de la grotte !

Bref, et nous n'en parlâmes plus, cette révélation n'ayant eue aucun écho, comme d'habitude, puisque personne ne prit la peine de reconnaître la caverne se trouvant aux limites Nord Est du grand Razès car je m'étais bien gardé d'en indiquer le lieu qui n'est pas du tout évident à approcher, par contre bien palpitant à découvrir ! 

 

Mais je ne demeurais pas pour autant inactif et je commandais illico aux Musées de France une confortable photo argentique du tableau du musée des Beaux-Arts de Valencienne, laquelle observée à la loupe comme le recommande si justement « Jean Pi R » (!) Garcia sur son site, me laissa pantois et sans voix. Eurêka ! … me fis-je mentalement !

 

Ce tableau comme son supplémentaire, les Bergers d'Arcadie, possède deux   mesures distinctes.

Il y a la partie visible encadrée = 36 x 29 (c'est un petit tableau) et la partie peinte intégrale =  36, 8 x 30. C'est cette dernière mesure qui  garde les clefs numériques, au contraire des Bergers de Poussin sur lequel tableau, c'est la partie encadrée (121 x 85 mesures officielles du Louvre) qui garde en ce cas les clefs numériques. ('' ...que Poussin, Téniers, gardent la clef !'' C'est ainsi.

 

Mais je restais idem silencieux durant les années suivantes. Valait mieux d'ailleurs pour la tranquillité publique collinesque, si vous voyez ce que je veux dire et vous le voyez très bien, je sais me taire quand il le faut ? ... !

 

A ce sujet, je pense que J.P. a peut-être fait un bout de ce même parcours, témoins ce clin d’œil épatant qu'il nous laisse sur son site !

 

Je n'ai remarqué toute la pertinence de son nouveau commentaire inscrit sous la photo du tableau, que très récemment, car n'allant que peu souvent en cet endroit du site qui est en général un excellent aide-mémoire rappelant aux lecteurs certains témoignages déjà oubliés ou carrément dévoyés ... Voici donc un succinct mais très pertinent commentaire, repéré et capturé (attention, pas pillé !!!!) par votre serviteur.

Il vaut son pesant d'or !


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4  Bonne question de Jean-Pierre Garcia

 

Cependant je pense que depuis, j'ai tracé un long bout de chemin, et que peut-être J.Pierre et ses amis n'ont jamais eu intégralement conscience de mon juste voyage en ce tableau et en son comparse (et complémentaire), dont nous parlerons, et que vous connaissez, nommé très officiellement et incontestablement : ''Tentaciones'' et qui est tout le contraire du premier dont nous parlons aujourd'hui, c'est à dire qu'il est un feu nourri de bombes potentielles de tentations menaçant notre ermite !!! ... pour cela que le titre a été mis d'office au pluriel … parce qu'il est bien mis au pluriel, je n'invente rien  … évident, mon cher Flo !

Par ailleurs il est vrai que ce tableau ''à la discrète bergère'' n'avait pas non plus échappé à la sagacité de l'excellente Adela et que vous retrouverez ce tableau en bonne place sur son  fabuleux site, le coin de l'énigme, avec les Téniers (et autres peintres) suspectés de contenir des messages à propos des Tentations et les « non Tentations » de Saint Antoine.

 

Donc, je poursuivais sans encore ne rien dire de mes introspections, et, somme toute, bien m'en a pris !

 

Un ami photographe, Jean Michel B., m'avait fait remarquer au premier plan cet étrange rocher formant une gigantesque tête de cheval voulant pénétrer plus avant dans le tableau comme s'il voulait aller boire au ruisseau …


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5  La fabuleuse tête de cheval (de Dieu ?)

 

… et je pensais automatiquement, serait-ce l'apparition du fameux «Cheval de Dieu »  dont on fait allusion dans le texte du décodage : ''Bergère pas de tentation … etc. .. par la croix et ce cheval de Dieu j'achève ce daémon de gardien ...''? On peut rêver, me dis-je sans y croire vraiment … quoiqu'à la réflexion, vous verrez que ce n'était pas forcément une bêtise totalement hors sujet … quand je publierai peut-être (avec la permission éventuelle d'une chercheuse très indépendante) un texte tout à fait stupéfiant à ce propos, et de la main même du marquis de Chérisey.

 

Puis, j'observais, loupe en main, comme le préconise doctement J.P. Garcia, plus méticuleusement le paysage de l'arrière-plan vu par l’immense fenêtre ''percée'' par Téniers.

 

Et que perçoit-on au travers de cette superbe fenêtre ?

 

On remarque nettement cette fois ci … oui, sur une paresseuse courbe du plateau (qui existe bel et bien et pour de vrai au loin de la caverne en un demi lointain et exactement dans l'alignement souhaité (par Dieu) et par le peintre), une vraie bergère (munie d'un bâton) gardant un cercle de blancs moutons qui ne sont que sept ou huit ou encore douze, identifiables, mais qu'importe ici le nombre ! … du moins le croyais-je ? Voir les repiquages de détails sur la photo officielle du musée effectués à main levée !

Enfin, on voit bien cette bergère !


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6  La fenêtre 3 , et 7 oiseaux + une bergère

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7  La fenêtre 4 et 7 oiseaux  + une bergère

 

Et au premier plan, en bas et à l'extrême gauche (exceptionnelle, cette représentation de l'ermite!), notre héros d'Antoine est remisé en une sombre encoignure, limite hors grotte !  … mais en ce cas, nous comprendrons pourquoi il est là, le découpage d'Or du tableau oblige ce lourd détail ! … en expliquant et confirmant quelques points géométriques essentiels. C'est bien Antoine ermite assis là, bien installé, calé sur son strapontin de pierre.  Remarquez ses petits accessoires domestiques sur le plan rocheux à sa gauche, et lequel Antoine, en toute quiétude peut lire et méditer sur le mystérieux contenu de son livre saint, dont la forme est plus signifiante que le fond (comme nous le verrons), car indéchiffrable à nous tous !


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8  Antoine calé en son coin gauche

 

Voilà bien le tableau champion, la ''médaille d'or'' de la « non tentation » de David Téniers le Jeune, pensais-je ! Aucun doute, les ayant toutes scrutées.

 

Notre ermite ici présent est absolument seul, sans son cochon, sans même une représentation anecdotique de la nourriture indispensable à leur survie commune et qui pourrait brusquement le tenter, donc pas même la possibilité d'une ''micro tentation'' ! Quel dépouillement, une aubaine ! La perfection du « genre non tentation » ! … tel que l'avait reconnu J.P. Garcia, et de surcroît agrémenté d'une authentique bergère elle-même en état de non tentation et en bonne situation pour les biens voyants, tout cela en un genre de paysage pouvant exister en limite du Grand Haut Razès ! Aucun détail important n'y manque (toujours pas pressé d'en dire plus à ce sujet ?  … Oh, que non !

Mais … ? ... une question que tout le monde se posera, pourquoi J.P., chercheur prolixe n'a jamais osé approfondir (ouvertement?) sa propre vision du tableau … On comprendra vite et mieux le pourquoi au fil de cet nouvelle enquête !!! … et fallait-il que ce soit moi qui mette les pieds dans le plat, encore une fois, comme d'habitude ? Merci Jean-Pierre !

Mais pouvait-on imaginer tableau plus persuasif dans le sens : « Bergère pas de tentation » ? Le message y est bien incrusté à cent pour cent !

Impossible de faire mieux ?

L'affaire est donc pliée, du moins en son introduction, mais il reste le plus important à dire !

Oui, mais n'allons pas trop vite en besogne!

Certains ont compris (pas tout compris) mais se doutent de la situation du lieu … mais avec deux détails différents dans ce paysage qui ont été remplacés ou changés depuis l'époque suggérée (et par nécessité historique et écologique!) … et qui s'expliquent donc sans aucune difficulté car ces changements sont bien reconnus au pays, comme par les historiens ! (Et de surcroît, le nom du lieu évoque sans ambiguïté une présence pluriséculaire des élevages extensifs du mouton.)

Aucun mystère.

 

BERGÈRE, PAS DE TENTATION ! … c.q.f.d. !

 

Nous verrons qu'au second tableau qui n'est que le complémentaire de celui ci et le supplémentaire des Bergers d'Arcadie de Nicolas Poussin, il nous sera offert d'autres belles figures d'Or utiles à notre quête.

 

Et avant de vous quitter provisoirement je vous dois une grosse confidence.

Les peintres du clan Téniers en général ne s'intéressaient pas spécialement au nombre d'or !

Ce n'était pas leur tasse de thé, ni leur problème, non plus celui de leurs clients, pour la plupart de braves bourgeois mal instruits en arts géométrisés et sur lesquels se sont cependant étayés toute l'histoire de la peinture dite classique, l'art dit Cartésien par certains, celle des générations précédentes d'artistes proches de la Renaissance … ou en plein dedans.

Les amateurs de ces peintures dites de genre, à la Téniers, s'en moquaient bien, des sections d'Or !

Cette absence quasi généralisée de figures d'or soutenant rigoureusement les compositions ne m'avait pas échappé chez les Téniers, d'où ma stupeur de découvrir ces deux Téniers le jeune consécutifs parlant de géométries d'Or, non hasardeuses, très signifiantes, lourdes de sens et de surcroît avec des figures d'or variées (de trois espèces, les plus célébrées et valorisées par les anciens, et au siècle précédent encore adorées par les peintres classiques), figures ,donc (le plus subtil!), pointées sur les mêmes signes aériens donc par nature incessamment mobiles et fugitifs ! J'espère que vous avez compris, si non, rendez-vous au chapitre prochain.

 

Cela représente une sacrée trouvaille (d'abord pour le peintre), très originale et aussi en une moindre mesure, pour moi qui en revendique la découverte pour Rennes le Château, comme avec bien d'autres trouvailles, vous en conviendrez !

Que voulait nous dire David Téniers le jeune ? Car une telle idée ne peut être gratuite, ni vernir ici comme un simple effet du hasard.

Des figures rigoureusement pointées sur des entités aériennes ultra fugitives ou planantes, mais figées par l'art de la peinture d'atelier! Quel paradoxe ! C'est très beau ! Imaginons une photo sur laquelle une figure d'or serait pointée sur des avions en vol ?! Comme en photo, voici le temps tué, ou arrêté !

 

Mais il y a plus extraordinaire !

J'ai cherché tout ce que j'ai pu, observé et jaugé tous les Téniers trouvables sur le Net … des centaines.

Depuis des années je fus à la recherche de figures d'or non hasardeuses charpentant  le tableau et montrant les clefs géométriques désignant les clefs de lecture, donc signifiantes en les peintures des Téniers ! … sans aucun succès ! Je n'y ai trouvé que de molles constructions sans intérêt, sans signifiance arithmétique intéressante.

Rien de probant, censé, ni d'évident et encore moins de transcendant comme c'est le cas en nos deux rares tableaux.

 

Et si c'était les deux seuls Téniers existant de la sorte … ? Une question à cent mille Euros ?

 

Car vous verrez qu'ils sont peu banals et surtout les figures d'Or pointées sur les tableaux (lisez bien!) se trouvent en osmose avec les constructions d'or internes au texte inventé et ''faussement décodé'' : Bergère pas de tentation … etc. … car le texte obéit aux mêmes lois numériques et dorées que la création picturale !!!

Voilà que la vraie clef se profile! Hé, hé ! La totale !

 

Peut-on parler de la langue d'or des vrais oiseaux en peinture ? Je pense bien que oui !!!!!!!!! et David Téniers le jeune en serait peut-être l'inventeur ? Ah … ça, faudrait voir …?

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9  Le grand oiseau solitaire

 

A suivre. (Jean-Marie Villette, Février-Mars 2018)



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